Alors oui, il n’y a PAS de volcan à Los Angeles, certes…. Mais c’était dans le cahier des charges du film, cahier des charges que voici :
- Une catastrophe naturelle qui envoie du bois (et la tornade, c’était déjà sorti un an avant)
- Un Tommy Lee Jones qui s’agite en tous sens, autre manière de dire « peu dirigé, l’acteur improvise un grand n’importe quoi ».
- Une actrice mignonne, aussi crédible en géologue qu’Eva Longoria en physicienne nucléaire, mais avec un joli p’tit cul sur lequel faire des gros plans de temps à autre, afin de conserver l’attention d’une partie des spectateurs.
- On a des tunes, alors on veut de la lave partout. De la belle lave orange, de la lave en geyser, de la lave en rivière… Faites péter le budget lave, bon sang !
Comme l’indique donc son titre, son affiche et même mon début de critique, ce film retrace l’histoire d’un gros volcan imaginaire qui se met en colère et décide d’entrer en éruption, détruisant Los Angeles, et surtout, contrariant la journée de Mike Roark (Tommy Lee Jones), chef du département Urgences de la ville. Croyant au départ avoir à faire à un « simple » séisme, Mike délaisse sa fille de 13 ans, Kelly, avec qui il devait passer la journée, et se rend sur les lieux du sinistre pour évaluer les dégâts. C’est là qu’il rencontre la géologue Amy Barnes (Anne Heche), qui non contente de beaucoup écarquiller les yeux et d’agiter les bras en tous sens, affirme qu’un volcan est en train de se créer sous la ville… Mike, bien qu’un peu dubitatif de prime abord (vous voyez l’air dubitatif de Tommy Lee Jones ? Un sourcil baissé, une légère moue.. Voooooilà) doit vite se rendre à l’évidence : lorsque de la vapeur s’échappe des égouts en soulevant les plaques dans les airs, jets de magma et coulées de lave à l’appui, c’est peut-être que ça chauffe un peu, effectivement.
Et à partir de là, c’est le festival : moments de bravoure dégoulinant de patriotisme et d’abnégation dont seuls les américains sont capables, idées débiles en pagaille qui ne servent à rien hormis à créer par la suite des scènes de pseudo-tension (je n’ai toujours pas compris à quoi pouvait bien servir de renverser ce fichu bus, si ce n’est pour que TLJ et Anne Heche se retrouvent ensuite bloqués par ce dernier au-dessus de la lave en fusion), des incohérences en veux-tu en voilà… Et on en est qu’à la première éruption.
Impossible de ne pas mentionner les effets spéciaux, qui bénéficient d’un budget assez énorme, et sont… horribles ! Voilà le genre de film qui avait déjà pris un sérieux coup de vieux deux jours après sa sortie en salle.
Alors comme nous n’en sommes qu’à la moitié du film, on se gausse de voir ces braves amerloques se réjouir d’avoir endigué la lave ( cela rien qu’en… « l’éteignant »… Non mais pitié…). Place à la deuxième éruption, et Mick Jackson se frotte les mains en imaginant comment aller encore plus loin.
Déjà, de l’émotion que diable ! Alors pour se faire, la lave en furie va se diriger (car oui, on peut prévoir où elle va car les conduits de béton du métro la contienne… Los Angeles est apparemment construite en béton ignifugé, du super-béton peut-être, est-ce que je sais moi…) vers l’hôpital dans lequel, en plus des milliers de blessés qui y ont déjà traîné leurs guêtres, se trouve Kelly, la fille de Mike. Giseusse !
Ce brave Mike s’agite donc deux fois plus, donne des ordres dans tous les sens, envoie la gentille géologue chercher Kelly (en sachant qu’elles ne se connaissent pas, et qu’il y a ici la moitié des habitants de la ville, recouverts de cendres, on ne sent pas du tout que cette entreprise est vouée à l’échec, non non…), car il faut bien le dire, la gentille géologue ne sert plus à rien dans cette seconde partie. Mike a des idées de génie : comment faire pour que la lave rejoigne l’égout (en béton armé, surement) qui se déverse plus loin dans le Pacifique ?
Mais c’est tout con ! En explosant la moitié des sous-sols du métro jusqu’à ce qu’ils rejoignent les dits-égouts et pour bien faire, histoire que la lave n’aille pas, taquine comme elle est, couler du mauvais côté, en détruisant un immeuble de 82 étages qui fera office de barrage !
Là, vous vous dites que même en admettant que l’on stoppe la lave, ce brave Mike Roark aura à lui seul détruit la moitié de la ville…. Et vous aurez raison !
Et personne ne le contredira jamais, non ! Après-tout, c’est le héros du film.
Comme dans tout bon film américain qui se respecte, vous ne serez pas surpris d’apprendre que Mother Nature s’est prise une pilée et qu’à la fin, elle rentre fissa à la niche, la queue entre les jambes.
Cette œuvre subtile et délicate se termine sur un message de paix et d’amour qui tombe comme une perruque dans le potage quand un enfant nous fait remarquer que « sous la cendre, on se ressemble tous », musique larmoyante en renfort (je vous rassure, arrivée à ce moment-là, j’ai vomi) et que l’on nous annonce que ce volcan, baptisé « Mont Wiltshire » est actif (dès fois que vous ayez dormi tout le long du film, cette info est très utile, je l’admets), on se dit qu’il est temps que tout ça se termine !
--votre suite des programmes sur France 4 avec « Un aller pour l’enfer » avec Steven Seagal--
Y’a pas à dire, ils tiennent la forme sur France 4…