Warcraft, c’est laid.
C’est compliqué.
Les orcs font orcs.
C’est très mauvais.
Un peu concis ?
Ok, je décris.
Le scénario n’est pas inintéressant. Hélas, le réalisateur s’évertue à tuer tout suspense en distinguant, dès les premières scènes, les très méchants (ils sont verts) des très bons (ils ne sont pas verts), puis à nous perdre par un montage confus.
Les décors évoquent ceux du Seigneur des Anneaux, en plus laids. De là à penser que les paysages canadiens sont inférieurs à ceux de Nouvelle Zélande... Plus sérieusement, Peter Jackson intégrait quelques images de synthèse dans d’extraordinaires panoramas naturels. Duncan Jones fait au plus simple : du tout numérique. Ses vues aériennes et ses extérieurs ne convainquent pas, ne dépassant pas en qualité les moteurs 3D des jeux vidéo actuels.
J’aime les orcs, leurs physiques musculeux, leurs pognes puissantes, leurs dentitions exubérantes, leurs armes (très) contondantes et les détails affriolants de leurs tenues, tout me plait. Duncan Jones recycle avec bonheur les graphismes de la franchise. Ses orcs bougent bien. Ses fous de guerre sont colossaux… À tel point, que le spectateur aura du mal à croire que les fragiles humains puissent, à l’aide de leurs toutes petites épées, les battre.
Les orques minéraux de Peter Jackson étaient stupides. Les gars du Gondor et du Rohan compensaient leur faiblesse physique par l’agilité et la ruse. Vous ai-je déjà dit que Lord of the rings était supérieur ?
En tous points.
Je radote.
Fuyez.