Le film échoue dans les quinze première minutes à se débarrasser du manichéisme qu'on a envie de plaquer sur un univers medfan, et qui devrait être absent ici ; c'est dommage, parce que ça teinte le reste du film, on a du mal à voir les Orcs comme autre chose que des envahisseurs - alors que ce sont des réfugiés. Mais voilà, Show, don't tell. Si on ne nous montre pas à quel point la vie est pourrie de l'autre côté de leur portail, ça ne devient pas vrai.
C'est le principal défaut que j'aurais à faire à ce film, les autres sont plus mineurs - on n'est pas devant le Seigneur des Anneaux après tout, c'est juste un blockbuster de fantasy mineur.
L'esthétique est correcte, donnant une identité forte, surtout côté Orc (je n'ai joué qu'aux trois STR, les bâtiments et personnages côté Alliance n'avaient aucun charme particulier), les combats sont lisibles. Les protagonistes sont peu intéressants, l'intrigue aussi peu. C'est mieux que ce à quoi je m'attendais globalement, je pensais que le tout ferait plus cheap et je ne sais jamais à quoi m'attendre quand il y a de grosses scènes de combats venant d'Hollywood. C'est ponctuellement cheap, on ne va pas se leurrer, mais ça ne pique pas non plus les yeux.
La fin est pathétique, l'introduction forcée des cris de ralliement à la fin est ridicule. Une alliance ? Mais quelle alliance, justement ? Celle qui n'a pas été créée pendant le film, c'est ça ?
Les enjeux essentiels des jeux vidéo sont assez mal mis en lumière, mais au final j'ai quand même passé deux heures à Azeroth - il manquait juste quelques not enough farm ici ou là pour que j'y sois réellement :)