Visionné dans le cadre du partage de films de MoonLucide du mois d’avril (http://www.senscritique.com/liste/Partage_de_films_edition_avril_2016/1265612), et ce en compagnie de mon copain, DJ à ses heures perdues, j’étais assez enthousiaste à l’idée de découvrir un monde que je ne connaissais pas —ou si peu. Pourtant je suis une grande mélomane, je vous promets.
We Are Your Friends s’appuie sur un scénario très intéressant à première vue, et intelligent : Cole Carter est un jeune DJ donc, et essaie de se faire un nom dans un milieu qui semble inaccessible. La mise en scène, avec des démonstrations qui s’éloignent de la narration, ou les hallucinations de Cole quand il se drogue, est amusante. Une façon différente et sympathique d’approcher le fameux American Dream ; malheureusement, le film se perd dans des conjectures inintéressantes, accumule les détails inutiles, et fait passer à l’attrape des messages pourtant essentiels. On reste en surface, alors qu’il y aurait tant de choses à dire.
Le film commence pleins de petites histoires sans vraiment les terminer, et on enchaîne des scènes décousues, où on est seulement intéressé par la musique. Rien n’est abouti : ni l’histoire d’amour, ni les personnages qui pourtant avaient du potentiel. Zac Efron nous livre un jeu certes différent de ce dans quoi on a pu le voir, mais quand même un peu trop banal et américano-américain ; on observe un Wes Bentley assez pathétique et absolument pas crédible dans le rôle de DJ adulé du monde entier ,et alcoolique (et pourtant sa personnalité aurait été intéressante à creuser).
La mort de Squirrel arrive comme un cheveu sur la soupe et ne change absolument rien à la trame ; comme plot-twist on a vu mieux.
On entr’aperçoit ce monde où la drogue, l’alcool et le sexe ne sont plus des options, mais des entités vitales, et aucune question n’est posée par rapport à cela,
alors même que le plus jeune, le plus innocent et le plus intéressant des personnages en décède. Et malgré cela, Cole parvient à réaliser son American dream… sur la voix de son ami mort quelques jours avant.
Alors oui il a quelques larmes déchirantes, mais on a du mal à y croire.
Seule petite exception, la rafraîchissante Emily Ratajkowski, tendrement attachante, qui nous séduit avec ses airs mutins et son corps à tomber par terre (#jealousy).
Enfin, j’exagère ; j’ai quand même bien aimé par moments, ce n’est pas si terrible que ça, certaines scènes sont très belles visuellement, et on éclate de rire de temps à autres.