Le film commence plutôt bien avec ces deux frères au milieu de la campagne qui découvrent un corps mutilé puis une habitation vétuste dans laquelle un homme énorme en décomposition se trouve être un "incarné", c'est à dire un corps malade pourrissant et abritant en lui un jeune démon prêt à naitre et à répandre le mal et son terrible cortège.
Hélas, après cette belle ouverture, le film s'essouffle et avance de manière un peu pataude avec quelques incohérences, des dialogues faibles et un manque de rythme évident. L'intrigue ne nous captive alors pas assez et on appréhende mal le fonctionnement de ce mal qui rode. Et puis, les personnages ne sont pas assez attachants, on a du mal à les suivre totalement dans leurs démarches et leurs choix et au final, on ne les accompagne pas pleinement dans leur façon de se débattre face à cette contagion.
Autre problème, on a pas vraiment peur et là c'est un souci pour un film qui se veut extrême dans le domaine. Il y a bien quelques scènes terrifiantes c'est vrai, mais elles ne suffisent pas à instaurer un climat de peur dans la durée. Et certaines de ces scènes extrêmes, qui se veulent des chocs visuels sont un brin ostentatoires, comme si le réalisateur voulait souligner le fait qu'il coche bien la case "les enfants aussi vont saigner".
When evil lurks oscille entre le survival et le film de possession, un mélange de genres qui aurait pu être plus explosif. Le festival de Gerardmer lui a décerné deux prix, c'est très bien mais j'ai un peu de mal à comprendre la chose.