J. K. Simmons… Mais franchement : J. (mot anglais censuré) K. Simmons ! Ce mec est juste un monstre à l’écran et ce film, « Whiplash », semble autant une ode faite à ce type là, qu’elle l’est aussi pour le jazz. Parce que oui, je l’oublierais presque, mais ce film est avant tout un film qui cherche à mettre la musique sur le devant de la scène. Et qu’importe si le jazz ne vous parle pas – moi c’est d’ailleurs mon cas – l’enjeu va au-delà de ça. Et pour le coup, j’avoue être assez stupéfait de la pertinence des choix faits par le réalisateur Damien Chazelle. Dans ce film, Simmons et Miles Teller (par ailleurs très bon aussi) sont clairement les deux chefs d’orchestre et c’est le jazz qui fixe le tempo. Du coup, Chazelle organise toute sa structure filmique autour de ça. Les dialogues sont remarquablement ciselés ; la cadence de l’intrigue parfaitement rythmée, et tout cela est goupillé de telle manière à ce que l’ensemble prenne de plus en plus de force jusqu’à finir dans une remarquable apothéose. C’est maîtrisé, sobre, impeccable. Du cinéma au service de la musique. Du cinéma au service du talent… Moi cette philosophie là je l’adore… Longue vie à toi Damien Chazelle et merci pour cette pépite…