White Bird est une blague. Une jolie blague, d'ailleurs, de celle qui laisse échapper un rire franc après une heure et demie à tourner autour d'un semblant de thriller, simple prétexte à dépeindre une jeunesse à la dérive douce emmerdée par le futur. Si détachée qu'on pourrait la qualifier d'ancrée dans la surface faute d'avoir su creuser.
L'intrigue pourrait largement faire l'objet d'un court métrage amusant mais le cinéma d'Araki ne se concentre pas sur les histoires, il dépeint. Dans cette tâche, Gus Van Sant avait su davantage me captiver avec Paranoid Park, ses scènes s'inscrivant logiquement dans le récit global tandis que White Bird opte pour le remplissage, rendu d'autant plus artificiel par la ténuité du scénario.
J'ai donc ri de bon coeur au terme du visionnage avant d'entamer le processus d'oubli des trois quarts d'un film qui touche rarement.