Bonne surprise inattendue : je craignais la daubasse fumante à la Van Helsing, surtout de la part d'un réalisateur sans intérêt comme Joe Johnston (Jumanji, quoi, merde), et ô miracle, j'ai un superbe hommage aux films gothiques de la Hammer, sublimement photographié (enfin, numériquement retouché), plutôt correctement interprété, sans temps mort, sans scènes complices à la con, sans cynisme 2.0, sans conneries outrancières au ralenti, et qui ose même le vrai maquillage à l'ancienne.
C'est pas d'une originalité folle, le scénario est basique, les acteurs sans grand génie (Hopkins fait du Hopkins), mais ça a le mérite de vraiment faire plaisir aux yeux, moins aux oreilles vue la partoche au mètre de Danny Elfman qui n'est décidément plus que l'ombre du compositeur qu'il a été un jour. Arrête de bosser, Danny, ta soupe insipide commence à nous pomper l'air, surtout quand tu hésites pas à plagier la musique du Dracula de Coppola.
Pour le reste, un spectacle classieux qui fait le job, sans fioritures, sans second degré foireux, et avec un goût pour les canons du fantastique gothique qui fait plaisir à voir.
Voilà qui me rend curieux de voir le Director's Cut.