Casting de rêve, Benicio del Toro (The Collector), Emily Blunt (Edge of Tomorrow), Hugo Weaving (Mr Smith) et Anthony 'Hannibal' Hopkins, ont rendez-vous dans l'Angleterre des années 1890 avec son Fog légendaire et ses contrées verdoyantes jonchées de vestiges en ruine. Joe Johnston se surpasse, il ne donne plus dans le démonstratif (Jumanji, Jurassic park III), mais dans la sobriété et le qualitatif. Il est aidé par le décorateur de Batman le défi, la musique de Dany Elfman et par une photographie irréprochable digne de Sleepy Hollow, jouant sur des tonalités sombres et des clairs obscurs. Et pour cause, le Wolfman se réveille à la pleine lune, et vous n'aimeriez pas être à la place de se pauvre docteur en psychiatrie échappé d'Arkham, tentant de démontrer à son auditoire que la lycanthropie est un mythe. Vous risqueriez de finir les tripes à l'air ou la tête arrachée par un simple coup de griffes furtif. Les scènes de transformation sont bluffantes pour 2010 et extrêmement détaillées, on peut voir les veines et les os craquer sous la peau qui se mue, se couvrant peu à peu de fourrure. En prime, vous n'aurez pas un mais deux loup-garous. Sous ses dehors de Lord anglais, bien propre sur lui, on comprends mieux pourquoi 'Hannibal' Hopkins avait une muselière...