"Working girl" s'ouvre sur des images du ferry de Staten Island, qui conduit chaque jour des milliers de new-yorkais sur leur lieu de travail, et s'achève sur un plan large des buildings de Manhattan, symbole de la trajectoire effectuée par l'héroïne Tess McGill au cours du film.
Ce qui nous vaut de superbes plans aériens de la Statue de la Liberté en guise d'entrée en matière, sur la musique so eighties de Carly Simon, "Let the river run".
Puis on est frappé par les brushings totalement improbables des personnages féminins, histoire d'ancrer définitivement "Working girl" dans les années 80. Au point que je n'ai jamais réussi à identifier Joan Cusack dans son rôle de secrétaire lookée façon Cyndi Lauper de Prisunic.
Si on parvient à dépasser cette esthétique kitsch et un scénario cousu de fil blanc, on passera un bon moment devant le film de Mike Nichols ("The graduate", "Closer"...).
Melanie Griffith y est attachante dans son rôle de petite employée naïve mais ambitieuse, qui souhaite tellement vivre son american dream.
Harrison Ford et Sigourney Weaver, tous deux au sommet de leur carrière, y sont plus caricaturaux, mais apportent leur présence charismatique à la distribution.
A noter aussi la présence d'Alec Baldwin, convaincant en macho prolétaire, et de Kevin Spacey, dans un petit rôle assez hilarant.