Un homme a perdu son chien et cherche à le retrouver...
Ouais, plutôt conventionnel comme fil conducteur, surtout pour un réalisateur aussi peu conventionnel que Quentin Dupieux. Euh, mais non, en fait, car autour de ce fil conducteur, il y a un jardinier dont on serait incapable de dire s'il est mort ou toujours vivant, une vendeuse de pizza dont la grossesse dure deux jours, une espèce de gourou télépathe avec les animaux domestiques, un palmier qui est devenu un sapin et un réveil qui sonne à 7 h 60... Ouais, bon, il ne faut pas en jeter plus.
On est dans du Buñuel mixé avec du Lynch, le tout avec une pointe de frères Coen, mais on est surtout chez Dupieux qui s'attaque au non-sens de la vie avec une intrigue surréaliste qui se plaît à prendre des détours sinueux et imprévisibles, semblant (faussement !), en outre, n'aller vers aucune conclusion.
Si je ne suis pas trop fan du générique d'ouverture, ou du coup du détective, car je n'aime pas l'humour scato et vulgaire, il y a d'autres scènes qui ont pleinement fonctionné avec moi. Je peux citer la longue conversation qu'a le protagoniste au téléphone avec la vendeuse de pizza à propos du logo de la boîte pour laquelle elle travaille, celles des anciens collègues travaillant dans leur bureau sous la pluie sans que cela semble leur apparaître bizarre, ou encore le chien qui est assis dans un bus.
En résumé, le bilan après avoir vu ce film, c'est que les premiers Quentin Dupieux ne m'emballent pas dans leur entièreté, mais, en revanche, j'apprécie beaucoup quelques-unes de leurs idées, y compris ici évidemment.