Un grand bond en arrière.

Les films de super héros s’enchainent à un rythme effréné en promettant toujours plus de spectacles. Les sociétés de production se livrent une bataille acharnée pour nous vendre leurs produits mais parfois les promesses ne sont pas tenues. Le critique est alors déçu et un critique déçu perd complètement la boule. Le film n’est pas abominable, c’est juste un film moyen.

X-Men : Apocalypse s’avère bien trop lisse et se contente de suivre le format classique des histoires X-Men.

Vaughn avait su dépoussiérer avec First Class un univers qui en avait besoin. De nouveaux acteurs (très bons acteurs) avaient pris le relais avec un nouveau ton et un côté pop années 60. Singer avait repris son bébé avec Days of the Future Past en situant son film dans les années 70 et en réussissant le tour de force de rendre cet univers cinématographique global cohérent (comprenez anciens et nouveaux films).

Les bases maintenant posées, Singer a décidé qu’il avait toute légitimité pour tuer l’originalité et nous servir un X-Men Begins sans saveur. On a alors la désagréable sensation que tous les efforts fournis pour créer un nouveau départ n’ont servi à rien. Le professeur Xavier est toujours ce chauve accro au cérébro et Magneto a toujours un sérieux problème de schizophrénie. Bien sûr de nouveaux personnages arrivent mais on peine à s’intéresser à une histoire qu’on connait déjà par cœur. D’ailleurs hormis Jean et Cyclope qui s’en sortent plutôt bien, les autres personnages sont incroyablement mal exploités.

Je garde l’espoir que la franchise nous offre une suite réellement originale, avec ou sans son réalisateur fétiche.