Je ne sais pas vous, mais pour ma part, voir débarquer encore un énième "X-Men", notamment après les deux dernières bouses en date, je m'en dégoûtais déjà d'avance. Il fallait vraiment mettre le petit prodige Matthew « Kick-Ass » Vaughn aux manettes pour susciter chez moi à nouveau l'intérêt et là j'avoue que pour le coup, ce petit gars m'a encore gratifié d'un spectacle inattendument sympa. Singer l'avait joué sérieuse et posée ; Brett Ratner et Gavin Hood l'avaient quant à eux joué plutôt prétentieux et vain ; alors Vaughn prend le contre-pied de tout le monde en y apportant de la dérision et de la désinvolture. Et il faut avouer que, avec le recul, quand il s'agit de parler d'un univers dans lesquels évoluent des monstres bleus poilus, des femmes papillons cracheurs de feu et des hommes hurleurs, c'est finalement pas plus mal de la désinvolture ! Ainsi, après un clin d'œil fait à Singer dès la scène d’intro, ce "X-Men le commencement" nous plonge habillement dans l'univers de la guerre froide avec toute une troupe d'acteurs de joyeux cabotins assez malins dans leur façon assez légère d'aborder leurs personnages mythiques respectifs. Ainsi, ce cinquième opus lorgne plus facilement du côté des vieux James Bond et autres films de super-héros des années 70 plutôt que vers l’univers posé par Singer. Or, pour le coup, ce petit vent de fraîcheur m'a clairement revigoré. Si on y associe en plus à cela une réelle science de l'intrigue, du rythme et surtout une habile mise en relation des personnages et de leurs personnalités ; voilà pour ma part un blockbuster qui tient parfaitement la route. Y'a pas à dire, mais il est décidément à suivre ce Vaughn...