Je reconnais que lorsque j'ai vu le nom de Matthew Vaughn associé à celui de « X-Men », j'ai été déçu. Encore un qui cède aux sirènes Hollywoodiennes histoire de réaliser un gros blockbuster sans âme, mais qui lui apportera succès et reconnaissance public. Comme j'avais tort ! Je tiens d'ailleurs à m'excuser personnellement auprès du réalisateur de « Kick-Ass » (Matt, si un jour tu me lis) de ne pas lui avoir fait confiance, mais cela a au moins le mérite d'avoir décuplé mon plaisir tant je n'attendais pas grand chose de ce nouvel épisode d'une saga qui ne m'a jamais franchement passionné (et je les ai pourtant tous vus, même le médiocre spin-off « Wolverine »!). C'est d'ailleurs un grand plaisir des yeux que ce « X-Men : le commencement », mélange séduisant de film d'espionnage et de pur science-fiction, le contexte de la Guerre froide s'avérant très bien décrit sans être non plus trop compliqué ou pesant. Car c'est avant tout un film d'action qui nous est proposé ici, disposant d'effets spéciaux impressionnants et d'un rythme très soutenu, sans que celui-ci ne vienne jamais prendre le pas sur un scénario largement au-dessus de la moyenne et de personnages étonnamment épais (à part peut-être certains seconds rôles). D'ailleurs, cet épisode se déroulant avant les autres films, on se plaît à voir l'évolution (négative, un peu à la « Star Wars ») de protagonistes importants, et en particulier Magneto, interprété par le très doué Michael Fassbender. Bref, bien réalisé, bien joué, bien écrit et disposant de méchants d'envergure (Kevin Bacon et January Jones, tous deux excellents, surtout lui) : nul doute qu'on tient là le blockbuster de l'année, et nul doute qu'on le doit au talent de Matthew Vaughn, l'un des rares réalisateurs de Hollywood à être à la hauteur de l'événement en toutes circonstances. La classe !