Une préquelle réussie ? Awesome !...
Voici probablement le meilleur film de la série X-Men à ce jour. Ce First Class relève l’exploit de ne pas sombrer dans le prequel façon money-machine, mais développe au contraire un véritable arc scénaristique cohérent, doublé d’une relecture plutôt plaisante de l’histoire de la crise des missiles de Cuba. Un film qui oscille souvent entre Washington DC et Moscou, parfois plus proche du James Bond que du Marvel-movie ... First Class fait souffler un bon vent de fraîcheur sur la licence X-Men. Et ça, on aime !
Quelques dialogues sont souvent caricaturaux, et les méchants ne sont pas franchement à l’honneur, depuis le général russe forcément pervers et grabataire, jusqu’à un Shaw psychologiquement pas fouillé puisqu’il incarne l’exemple même du méchant raté : je-suis-méchant-parce-que-je-suis-méchant, point.
Mouais, bof...
Heureusement les acteurs principaux relèvent le niveau : James McAvoy et Jennifer Lawrence, bien sûr, mais aussi et surtout Michael Fassbender. Son exceptionnelle présence à l’écran est soulignée dans quelques scènes spécialement concoctées par les scénaristes en son honneur ... notamment sa vendetta dans un bar du fin fond de l’Argentine, jouissive !
L’espèce de morale molle de tolérance à tout crin qui se dégage du film, parfois portée par des scènes explicativo-explicatives un peu trop longues, voilà qui pourra en rebuter plus d’un. Mais bon, on est dans un film de super-héros, il fallait bien son lot de dialogues-clichetons ... Tout comme Magneto qui débarque dans les dernières scènes avec la cape et le collant. Heureusement, un peu d’autodérision vient sauver tout cela ...
X-Men : First Class, c’est donc un film de super-héros qui respecte les canons du genre, mais qui s’autorise aussi un peu de fantaisie ici ou là. Et à défaut d’être parfait, c’est sûrement le mieux ficelé de la série.