Une belle parenthèse sur le temps qui passe avec cette frustration transformée en désirs ardents. C'est un film mélancolique sur la vieillesse, mais aussi sur sa perception par les jeunes générations principalement et brillamment incarnées par Paul Dano et dans une certaine mesure par Rachel Weise encore une fois étincelante.
Youth c'est aussi une mise en scène remarquable en osmose avec ses délicats sujets d'étude, une poésie visuelle dans ses moments les plus intimes. Paolo Sorrentino fait passer de beaux sentiments décuplés par le score de David Lang et une galerie de très bons seconds rôles.
Le duo Michael Cain/Harvey Keitel fait des miracles. Une mise en abyme puissante (sans parler de Jane Fonda !), drôle, émouvante et parfois dramatique, mais il reste dans ces vies usées un semblant d'espoir ou comme qui dirait quelque chose d'euphorisant et d'émouvant qui conclut ces thématiques sur un certain renouveau. La vie n'a de sens qu'avec le désir, le metteur en scène en offre une jolie et parfois cruelle démonstration.