Katheryn Bigelow revient 4 ans après le succès de Démineurs pour mettre en image la traque d’Oussama Ben Laden. Si Démineurs est un film intéressant, on ne peut pas en dire autant de Zero Dark Thirty. Le prologue du film, assez réussi, reprend les thèmes de son précédent : l’attente, le non-vu et le manque, plongeant le spectateur en réelle immersion. Cependant, la magie de ce prologue est bien vite estompée quant au bout d’une vingtaine de minutes on se rend compte que Bigelow s’en tiendra à la phrase d’ouverture « Basée sur le rapport officiel » de la CIA. C’est alors au tour du spectateur d’être en véritable manque. Durant tout le film on suit Maya, joué par Jessica Chastain qui réhausse le niveau du film, un agent de la CIA envoyé sur le terrain afin de localiser Ben Laden. Bien sur comme tout mauvais film qui se respecte Maya trouve la bonne piste du premier coup au milieu d’un pays présenté comme une véritable jungle et bien sur, personne ne lui fait confiance. Elle, pendant près de 2 heures, va essayer de convaincre ses supérieurs de suivre son homme, c’est long, le film est rempli de dialogues inutiles, de scènes trop longues, de plans pas originaux, c’est dramatique au possible, soudain… Paf ! Bigelow se risque à la critique. Mais une fois encore elle se plante. On aurait aimé qu’elle trouve autre chose que de l’eau pour ses scènes de tortures et qu’elle choisisse un autre président qu’Obama (Bush par exemple) pour « révéler » aux américains qu’il n’y pas de torture en Irak quand on connait les prises de positions politiques de ce président…
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