« Zoltan le chien sanglant de Dracula » n’est pas l’histoire tragique d’une circoncision qui aurait mal tournée mais celle d’un bon gros dobermann qui dormait tranquillement depuis moult décennies dans sa crypte, un pieu gentiment fiché dans le cœur, jusqu’à ce qu’un stupide soldat roumain vienne troubler son éternel sommeil.
Zoltan se réveille et n’a plus qu’une idée en tête : retrouver le dernier des descendants encore vivant du comte Dracula pour en faire son nouveau maître. Avant de battre la campagne, il ramène à la vie un des anciens serviteurs de l’illustre vampire afin qu’il l’aide dans sa tâche, ce dernier ayant une tronche à vous faire prendre vos jambes à votre cou et le reste avec si d’occasion il vous demandait l’heure dans une ruelle sombre.
Ils partent donc ensemble aux États-Unis à la recherche du futur Dracula 2.0, j’ai nommé…. Michel Dracula ! Bon ok, Michael, mais quand je m’inflige la VF moi je francise tout.

Avant d’atteindre ou pas son but, Zoltan retroussera souvent les babines, vampirisera d’autres chiens et aura les yeux qui s’allument (oui oui) bien plus souvent que nécessaire pendant que son acolyte humain reste en retrait, le regard trop fixe à donner des ordres télépathiques au clebs.
Pendant ce temps, ce naïf de Michel Dracula campe non loin de là avec femme, chiens et enfants, ne se doutant pas un instant de ce qui va lui tomber sur le coin de la binette. Fada.

Cela fait bien quelques années que je voulais voir ce « Zoltan le chien sanglant de Dracula » (on ne s’en lasse pas), en rêvant la nuit et la bave aux lèvres à chaque recherche google à son sujet, et maintenant que c’est fait je ne suis pas déçue. Non non non.
Alternant de très rares moments pas trop mal fichus, grâce notamment au dobermann qui, malgré tout le ridicule de l’entreprise, reste un animal effrayant quand il semble vouloir faire de vous son quatre heures, avec, vous l’aurez deviné, de multiples moments de grâce, comprendre furieusement nanardesques.
Comme cette scène finale épique où de nombreux chiens s’attaquent à nos protagonistes. Je ne sais pas qui était chargé des doublages pour les aboiements des chiens (parce que « OuafOuaf » ne suffisait pas) mais le mec s’est totalement lâché : on entend à peu près tout et surtout n’importe quoi sauf des chiens, jusqu’à croire ouïr un ptérodactyle égorgeant un cochon de lait. Ou approchant.
J’vous le jure.

Comment vous donner envie de voir ça…. P’t’être en vous racontant que dans ce film on ose transformer en vampire un chiot. Oui le chiot, l’animal le plus mignon de la création, avec deux p’tites canines trop mignonnes. Même sa façon de trucider les lapins est trop choupi.

Choupi j’vous dis.
Pravda
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le 24 sept. 2014

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le 24 sept. 2014

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Pravda

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