Zulu a tout du film policier classique, qui aurait pu complètement passer inaperçu :
Une intrigue qui ne sort pas de l’ordinaire, avec une enquête, des rebondissements, des meurtres et de la drogue ; et des personnages qui sont assez plats, voir même caricaturaux, et qui ne sortent pas de l’ordinaire.
Seulement, l’histoire se passe en Afrique du Sud, pays traumatisé pendant de longues années par l’apartheid. C’est la ou Zulu se distingue. C’est la son point fort, mais aussi sa faiblesse.
Son point fort, parce qu’on retrouve ici une ambiance particulière. Le clivage blanc-noir est toujours présent, et chaque personnage est imprégné de cette ambiance.
La photographie est assez magnifique, il aurait été dur de faire autrement vu la beauté des paysages.
Sa faiblesse aussi puisque ce film ne fait qu’effleurer le problème. Alors qu’on aurait pu avoir droit à un vrai travail de fond pour mêler cette intrigue au climat particulier de l’Afrique du Sud, l’apartheid n’est qu’un bruit de fond dans cet enquête, qui aurait pu se passer à bien d’autres endroits sans que l’on y trouve quoi que ce soit d’anormal… C’est dommage.
Sinon, la réalisation est correcte, même si je trouve la scène finale dans le désert affligeante…
Les acteurs sont plutôt bon, Forest Whitaker est excellent, mais la grosse « révélation » du film, c’est Orlando Bloom.
Afin de s’affirmer et de se détacher de ses rôles dans LOTR et Pirates des Caraïbes, il incarne ici un personnage qui est un peu un déchet alcoolique. Il arrive a donner un peu d’épaisseur à un personnage plutôt plat, et sort de ce film avec une vrai crédibilité.
En bref, un polar sympa, ou l’on verra au choix une bonne surprise ou une grande œuvre ratée…