Ça fait plus de 25 ans que je joue au jeu vidéo et, qu'on le veuille ou nous, une certaine forme de lassitude commençait à se faire sentir avec l'état actuel du jeu vidéo. L'impression de jouer à des jeux ayant la même formule, les mêmes séquences, sans véritablement ressentir d'émotion ou d'attachement quelconque à l'histoire qui m'était racontée.
Mais ça, c'était avant Alan Wake 2.
Et pourtant, ce jeu ne partait pas gagnant pour moi. J'avais beaucoup aimé Control, qui m'avait tenu compagnie alors que j'étais pris par de grosses fièvres suite au COVID, mais je n'avais jamais joué au premier Alan Wake puisqu'il était alors une exclusivité de la Xbox 360. De plus, étant très attaché au format physique, la politique de Remedy de vendre le jeu uniquement au format digital ne m'a pas spécialement plu.
Cependant, après avoir lu les critiques dithyrambiques de la presse ainsi que d'un ami présent sur ce site (coucou Sasory), je me suis décidé à donner sa chance à Alan Wake 2. Et je ne l'ai pas regretté.
Pour résumer simplement, c'est un jeu brillant. Une histoire intéressante et ouvrant la porte à plusieurs interprétations, une utilisation franchement bien pensée de vrais acteurs qui jouent bien dans de vraies vidéos, des personnages attachants et auxquels on peut facilement s'identifier, des idées de mise en scène vraiment intéressantes, un gameplay relativement simple en théorie mais fonctionnant parfaitement pour faire de ce jeu une sorte de survival horror. Et, il faut le dire, des graphismes à tomber par terre. C'est probablement le plus beau jeu auquel j'ai joué sur cette next gen (qui a quand même 3 ans déjà).
Au-delà de ces appréciations qui relèvent de ce qui se fait dans la presse spécialisée, je ne peux m'empêcher de parler surtout de ressentis. C'est peut-être la première fois en 10 ans que je me suis surpris à éclater de rire en jouant à un jeu vidéo (dédicace aux frères Koskela !), à avoir un gros sourire aux lèvres en prenant vraiment un plaisir monstre en jouant à certaines sections du jeu, et également à lâcher de gros jurons avec la chair de poule dans certaines séquences franchement inquiétantes de ce jeu. En clair, Alan Wake 2 parvient vraiment à nous plonger dans son univers et il parvient aisément à installer une ambiance, une atmosphère que l'on ressent véritablement en tant que joueur.
Bien sûr, tout n'est pas parfait. Le tableau d'enquête, censé nous permettre de mieux recouper les indices entre eux et bien comprendre l'histoire se révèle relativement inutile dans la narration, sauf vers la fin du jeu. Également, on peut regretter l'utilisation excessive de jump scares dans un certain chapitre du jeu.
Toutefois, ce ne sont pour moi que de petits défauts car ce Alan Wake 2 est un grand jeu. Le meilleur jeu de 2023 selon moi. Quand on y passe plus de 20h sans s'y ennuyer ne serait-ce qu'une minute et au contraire, en vivant l'histoire à fond, je pense qu'on peut le qualifier de vrai bon jeu vidéo. Après Control, Remedy réussit donc à nouveau à créer une aventure passionnante, avec des personnages attachants et à me faire ressentir plus d'émotions en 20h que sur les 5-10 dernières années de jeu vidéo dans mon cas.
Bref, si vous êtes arrivés jusqu'ici, un petit conseil d'ami : ne vous spoilez pas une seconde du jeu sur Youtube et foncez, vous ne le regretterez pas.