Je n'ai jamais su nager correctement. Je me débrouille, je ne coule pas comme une pierre mais lâché où je n’ai pas pied, je suis aussi à l’aise qu’après avoir laissé échapper un pet chez mes beaux-parents. Et ce n’est pas pour rien que les niveaux aquatiques dans les jeux vidéo ont mauvaises réputations. Rien à voir avec mon histoire de pet mais plutôt avec une physique flottante et donc peu précise. Dans le cadre de cette troisième critique de “1 heure avec…” j’ai pu me frotter à un jeu entièrement conçu dans la flotte.
Oh, ce n’est pas le premier. Mais il faut avouer que presque tout le monde (tout du moins les gens sensés) déteste Ecco. Dans Aquaria, la simulation de poulpe qui nous concerne aujourd'hui, on incarne Naija, une sorte de créature proche de la sirène, qui n’est donc pas un poulpe dans un titre qui ne traite absolument pas des poulpes malheureusement. Aquaria est un metroidvania, c’est-à-dire un jeu d’aventure basé sur l’exploration. Le principe est similaire, on débloque des pouvoirs qui permettent d’accéder à de nouvelles zones et ainsi de suite. Ici, les pouvoirs se déclenchent grâce à des combinaisons musicales, ce qui n’est pas sans rappeler les ocarinas et autres baguettes du vent dans Zelda.
Au niveau de l’histoire, tout est narré par la fameuse torpille aquatique que l’on manipule. C’est assez sympathique, d’autant plus que la voix est plutôt agréable. On sent aussi le potentiel derrière l’intrigue qui se met en place mais je ne m’avancerai pas à la juger au vu du temps que j’ai passé sur le jeu.
Bien voilà pour la partie descriptive. Je vais maintenant vous donner les 3 points qui font que je ne vais pas continuer à Aquaria. Eh ouais, je suis comme ça. Bon, en même temps, c’est le principe de cette chronique. Le premier point, celui que tout le monde attend, c’est la physique du jeu. Original, hein ? Alors, attention, aspect positif : déplacer la belette des mers est plaisant. Malheureusement, il y a toujours ce flottement. Ça ne serait pas handicapant si le jeu ne demandait pas dans certains passages de maîtriser ces déplacements que cela soit pour l’exploration ou les combats.
Et merveille de la transition, ça nous amène au second reproche que j’ai à faire à Aquaria : ses combats. C’est vraiment pas terrible. Le fait de se déplacer dans l’eau rend l’ensemble assez brouillon et on a l’impression de ne rien maîtriser.
Enfin, last but not least comme on dit quand on veut faire le malin, le côté metroidvania est plus une contrainte qu’un atout. Je m’explique : il est très difficile de savoir où aller. C’est principalement lié à deux choses je pense. La première, c’est la carte pas du tout claire. Repérer où on n'est pas allé encore est un calvaire. Aucun code couleur, uniquement la zone en cours est montrée et on ne peut pas annoter cette carte de chie pour au moins s’en sortir seul. Aussi et c’est tout aussi important, même si Aquaria est plutôt joli, les cavernes que l’on explore se ressemblent toutes ce qui rend tout ça encore plus confus et troublant pour le joueur.
Si après uniquement une heure de jeu, ces défauts me sautent déjà au visage et me lacèrent la peau, autant dire qu’après vingt (ce qui semble être la durée de vie du titre), je n’ose pas imaginer. Je préfère m’arrêter là avant de devenir fou. Dommage, on sent le potentiel derrière ces défauts. Finalement, la plus grande erreur d’Aquaria ne serait-elle pas de situer l’action dans l’eau ? Le cycle se répète, il semblerait. Toujours est-il que ce n’est pas ça qui va me convaincre de quitter la terre ferme.