C’est enveloppé dans un pixel-art de toute beauté doublé des compositions électroniques minimalistes de Lena Raine que les défis de Celeste se proposeront à vous. Et le mot défis semble plus qu‘approprié ici…
Toujours y croire…
Le pitch est on ne peut plus simple. Vous incarnez la jeune Madeline en questionnement sur elle-même, avec un certain besoin de se retrouver, et ayant pour objectif de rejoindre le sommet du mont Celeste. Cela ne se fera pas dans la douceur, loin de là. Aucun monstre ou bête pour vous barrer la route ici. Seule votre patience et votre détermination fixeront ici vos limites (il est d’ailleurs conseillé de faire des pauses parfois afin de relâcher une certaine pression lors des niveaux).
Celeste se présente réellement comme un petit voyage vidéoludique où vous croiserez des personnages haut en couleur qui vous ramèneront toujours sur votre condition et votre quête personnelle. Passées les premières heures de jeu les difficultés arrivent assez rapidement mais cela n’est jamais punitif. En effet chaque écran terminé peut-être considéré comme validé et donc vous emmener vers l’écran suivant et ainsi de suite jusqu’au graal.
Encore et encore !
Répétitif ? Jamais. Si tant est que le genre ne vous rebute pas. Les niveaux regorgent de trouvailles et d’ingéniosité de level design, et le gameplay de Madeline est plus complet qu’il n’y parait. C’est simple, arrivé à la 80ème heure de jeu, je me suis surpris à découvrir une subtilité au niveau du saut de la petite aventurière qui m’avait jusque là echappé.
Une durée de vie conséquente
La force de Celeste réside dans ce plaisir simple que le jeu video peut souvent procurer, à savoir une certaine forme d’accomplissement personnel. Et le vôtre sera celui de Madeline. Donc l’identification au personnage sera réelle. Les thématiques abordées par le jeu sur la solitude, la dépression du personnage principal font que l’on éprouve une certaine forme de compassion envers Madeline, et on a envie de la soutenir et de lui faire atteindre ce sommet. Pour elle, simplement pour elle. Et ce faisant, en plus de la difficulté que propose le titre, tout un tas de défis (collecte de fraises bien cachées, système de faces A, B et C et le magnifique et très relevé DLC Farewell) feront que l’aventure, pour être complétée totalement, vous prendra des dizaines d’heures.
Conclusion
Vous l’aurez compris, Celeste aura été pour moi un véritable coup de cœur (c’est le cas de le dire, vous comprendrez une fois le jeu lancé). Un univers enfantin, mais aux thématiques sérieuses et contemporaines, qui vous procurera un plaisir certain. Alors n’attendez plus, enfilez vos chaussures de grimpe, prenez votre manette et on monte !