Dandara est le premier metroidvania auquel j'ai joué sur iPad et qui semble vraiment pensé pour ce support, bien qu'originalement conçu pour la Switch.
À base de dash et de tir, le gameplay est bon, nerveux. Il n'y a plus de notion de haut et de bas, car on peut atterrir indifféremment dans tous les sens, et la caméra tourne régulièrement, ce qui n'aide pas à l'orientation mais participe à la sensation de célérité. Le manque de précision du tactile est généralement bien compensé par un système d'aide à la visée. Le tout est fluide et agréable à jouer.
Le style graphique, en pixel-art, est très réussi. La demi-douzaine d'environnements est assez envoûtante, surtout grâce à cette "absence de gravité".
Par contre, l'histoire de Dandara déçoit un peu. Il s'agit d'une parabole assez simple contre la marchandisation et le muselage de la création artistique. Elle est linéaire, sans rebondissement, et très sous-exploitée. Les termes oniriques employés sont vagues, mais surtout trop parcellaires pour donner l'impression d'un univers complexe et cohérent. On aurait envie d'en savoir plus, mais on n'a pas grand chose à se mettre sous la dent. Les personnages sont également assez plats.
La deuxième critique est la durée un poil courte du jeu —dans mon cas fini à 65% des coffres et 97% d'explorations en 8h, en m'acharnant dans des zones hors level— par rapport à son prix d'une quinzaine d'euros. Cela résonne avec la déception scénaristique, car je gardais toujours l'espoir de découvrir plus en profondeur cet univers et ses personnages, et pouf, fini. Dommage.
Bref, attendez vous à un beau jeu au gameplay original et parfaitement jouable sur iPad —entre autres—, mais à l'histoire superficielle et à la durée de vie un peu courte. À vous de voir si cela justifie son achat. Personnellement, je suis content d'avoir découvert Dandara.