Haha j'suis d'jà mort...haha, chuis encore mort...ha...ha...je viens de remourir...J'T'EMM** PUT** D
Un pote me tannait depuis longtemps, me vantant les mérites des deux premiers jeux de la saga des Souls. Pour faire un jeu de mot vraiment minable, il a réussi à tellement me soûler (batterie) que je lui ai dit "Ok t'as gagné, passe moi Dark Souls et Demon's Souls et arrête de m'appeler en pleine nuit pour m'en parler parce que même si on est amis je vais finir par téléphoner aux flics".
Ayant mon petit côté rebelle, je brave toute logique en commençant par Dark Souls. Je le termine (non sans mal) puis je passe à Demon's Souls. Je le termine (non sans mal également), une fois, deux fois, trois fois...bref, à ma septième partie consécutive je me dis "Il faut que je change de jeu, je suis en train de le haïr et c'est dommage". Donc j'ai recommencé Dark Souls. Et même au bout de ma six ou septième partie, je n'arrivais pas à m'en défaire.
Pourquoi Dark Souls est, à mon sens (critique...tuez moi), meilleur que son grand frère ?
C'est pas vraiment une question de gameplay, les deux sont quand même passablement identiques.
Ce n'est pas le système de craft qui, dans les deux jeux, offrent des builds vraiment variés, très personnalisables. Encore que Dark Souls pousse le vice du craft plus loin en permettant d'améliorer les armures, et ça c'est un petit plus.
Ce n'est pas non plus la magie, qui est puissante dans les deux et propose à une vache près les mêmes sorts (mais j'aime plus Dark Souls pour la pyromancie).
Non en fait, tout est lié à l'histoire et à l'atmosphère. Là où Demon's Souls et Dark Souls sont pareils, c'est qu'une fois passé la cinématique d'intro qui t'explique vite fait la situation, démerde toi pour comprendre le reste. Et là où Demon's Souls propose une histoire assez bête, Dark Souls propose un univers plus construit, plus cohérent avec sa mythologie propre et beaucoup d'éléments liés à l'interprétation des joueurs. C'est ça qui m'a enchanté (en plus du level design que je trouve plus intéressant dans Dark Souls que Demon's Souls). Le fait d'être vraiment dans la peau de son personnage. Ni lui ni nous ne captons pourquoi on est là, qu'est-ce qu'on doit faire et où on doit aller. Et on apprend, petit à petit, au fil des morts incessantes et injustes qui développerons à l'extrême votre créativité en matière d'injures. Au bout du compte, on a une histoire que j'ai trouvée originale pour du med-fan sur console, avec des enjeux intéressants qui vont au-delà du "il y a un gros monstre qui va détruire le monde et il faut l'en empêcher". Il n'est pas du tout question de ça dans Dark Souls (de destruction du monde hein, parce que des gros monstres si il y en a). L'histoire est un puzzle dont chacune des pièces est chèrement acquise.
Bien entendu, ma critique repose beaucoup sur le DLC "Artorias of the Abyss" qui apporte beaucoup au jeu. Déjà en matière d'histoire, et aussi en matière de boss.
Parce que oui, ce qui m'a aussi plus dans la saga des Souls (et principalement Dark), c'est la pléthore de boss. Des petits, des gros, des énormes, des insupportables, des incroyablement faciles, des où quand on les rencontre on se dit "Ok c'est impossible que je gagne" et puis on apprend patiemment leurs mouvements et quand on le/les voit mourir, on affiche un grand sourire en tendant son majeur devant son écran. Car ce qui fait le sel d'un héros, c'est les ennemis dont il triomphe. Et quand pendent à votre ceinture les têtes des Quatre Rois, de Kalameet, d'Ornstein et de Smough... ben on se sent vraiment un héros.
En conclusion, si Dark Souls vous intéresse, ruez-vous dessus. C'est un jeu qui, enfin, vous lâche la main et vous dit "T'es grand(e), démerde toi tout seul". Vous allez le haïr, du tréfonds de votre âme noircie par la colère et la frustration, mais en progressant, vous allez transformer tout cela en arme que vous retournerez contre le jeu lui-même. Attention, je ne dis pas que vous ne mourrez plus. Non. Mais vous mourrez moins.
Et ça déjà, c'est pas si mal.
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