Préambule: Au moment où j'écris cette critique, j'en suis à environ 26h de jeu, j'ai pas le sentiment d'avoir fait grand chose dans la quête principale, et j'ai environ 25 quêtes secondaires accomplies. En gros, c'est très à chaud, je ne sais pas trop où j'en suis dans le jeu, mais nafout', je critique quand même. Et New Vegas, c'est de la balle.
Voilà le paragraphe obligatoire "Fallout 3 c'était quand même pas terrible". Enfin ç'a été dit et redit, pour un fan de Fallout, le 3 était au mieux un jeu moyen. Pour le profane (je dirai pour l'hérétique, mais on va encore dire que les fans de Fallout sont des connards extrémistes) qui n'avait jamais touché à un Fallout, ça pouvait être un bon jeu. Personnellement, c'était un jeu agréable, mais qui ne m'a pas laissé un grand souvenir. Il avait des trajets à la con (foutus métros, Washington corridor), des idées un peu idiotes (+10 en médecine avec une blouse... Et si j'me mets à poil, j'ai +10 en "star du porn" ?), et surtout, aucune cohérence dans l'environnement. Je m'explique : dans les précédents Fallout, les cités avaient des relations entre elles, que ce soit marchandes ou politiques. Dans Fallout 3, c'est un peu le bordel, et les villes sont plus des prétextes à gimmicks qu'autre chose (genre une ville sur un porte-avions).
Et sur ce arrive Fallout New Vegas, qui tout en prenant le même moteur, corrige une bonne partie des défauts, et reprend ce que j'appellerais "l'esprit Fallout" si j'étais un tant soit peu pédant. Si cet opus ne s'appelle Fallout 4, c'est tout simplement parce que New Vegas est l'épicentre de la plupart des quêtes. Pour avoir passé environ une dizaine d'heures dans le Mojave avant d'atteindre NV, les combats s'accumulent plus vite que les quêtes en premier lieu (et j'avoue que je commençais à me faire chier). Puis, survient Vegas et son festival de PNJs qui ne demandent qu'à vous donner du taf.
Voilà, ce qui me fait adorer FNV, c'est ça: des quêtes à foison, et souvent de qualité (en tout cas celles que j'ai faites ne m'ont pour le moment pas déçu), avec des possibilités multiples pour les résoudre. Comme au bon vieux temps. A force de jouer aux derniers RPGs (Dragon Age, Drakensang, Divinity, Risen et autres Witcher... Mais y'a que de l'heroic-fantasy en ce moment ?), j'avais oublié la saveur des vieux Fallout, ou de Planescape Torment par exemple. Où on peut passer des heures à résoudre des quêtes sans tuer un seul clampin. Où les personnages peuvent avoir des expressions colorées (sans forcément tomber dans le vulgaire), et parfois même (!!!) des personnalités.
FNV, c'est du pur, du beau, du grand RPG solo. Le genre de jeu qui foire un week-end censé être productif, qui rend autiste, qui rend impatient quant à la prochaine guerre nucléaire, rien que pour arriver à survivre et s'extasier devant les décors défoncés (à ce propos, mettre des mods graphiques est très recommandé), et qui force à parcourir chaque m² du territoire pour être sûr qu'on n'a pas raté un détail.
Mangez-en. Plein. Mais n'oubliez pas votre RadAway.
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