Longtemps incrédule vis-à-vis des critiques dithyrambiques sur New Vegas qui estimaient le jeu infiniment supérieur au Fallout 3 classique, j'ai très rapidement compris et me suis naturellement rangé du même côté. Les développeurs de chez Obsidian ont fait un travail incroyable en terme de profondeur en explorant de manière plus prononcé l'aspect jeu de rôle fondamental à la série. Ce formidable résultat donne une saveur irrésistible à New Vegas qui, sans exagération, surpasse son aîné et de loin. Le charme de la saga Fallout est présent, un régal. On fini les quêtes principales ou secondaires de mille et une façons, on devient une ordure ou un héros, on tue ou on épargne...la liberté à tous les étages.
Les terres désolées du Mojave, quoique légèrement plus restreintes que la carte du précédent opus, offrent un terrain de jeu satisfaisant rempli de PNJ tous aussi loufoques et surprenants les uns que les autres. Dans cet opus, le joueur aura l'opportunité de conclure le scénario principal de quatre manières en fonction de ses affinités avec différentes factions qui errent et se battent dans le Mojave. Durant votre périple, New Vegas vous offre la possibilité de jouer avec divers PNJ pour constituer un groupe de desperados en quête de butins, mais vous pouvez également choisir la carte de la solitude et parcourir ce vaste monde avec pour seule compagnie votre .44 magnum ! J'ai particulièrement aimé cette option et dédicace ma critique à Raul (la goule énervée qui parle comme un mexicanos) et à ED-E (le robot qui ponce et joue de la musique quand il rencontre un ennemi). Oui, je dédicace une critique à des PNJ ! J'admets que c'est ridicule mais j'ai parcouru New Vegas pendant 70 heures à leurs côtés, ils m'ont été d'une aide précieuse notamment contre les putains de Griffemorts qui sont 10 fois plus retors que dans Fallout 3. D'ailleurs, d'un point de vue général, New Vegas est plus difficile que son aîné. Ceci n'est pas pour nous déplaire. Pour faire face à l'adversité, sachez que le jeu regorge d'armes, d'améliorations d'armes et équipements, de crafts en tout genre, de tenues... Bref, un contenu conséquent digne des plus grands jeux de rôles.
Sur le plan technique, on ne va pas se mentir les gars New Vegas est dégueulasse. Voilà, c'est dit et assumé. Paradoxalement cela fait le charme du jeu et l'univers reste cohérent malgré les graphismes hideux. Le jeu fait un peu peine à voir, c'est grossier, truffé de bugs, franchement à 15 ans près on croirait voir de la Nintendo 64. Je grossis le trait. Certes... Après, je n'ai pas attaché d'importance particulière aux graphismes car le fond de New Vegas est un véritable plaisir. Dans notre mansuétude, on pardonnera aux développeurs l'aspect technique dépassé (même pour du 2010-2011) ainsi que les INNOMBRABLES crash (sans mods ajouté).
Sur ce, j'attaque les divers DLC qui j'espère seront à la hauteur de mes attentes même si globalement les retours de la communauté à ce sujet ne sont pas très réconfortants... Si vous appréciez Fallout que vous avez terminé le 3 ou le 4 sans passer par celui-ci, corrigez votre impertinence/ignorance et foncez ! Fallout : New Vegas est un diamant brute qui vous accrochera à la manette pendant de longues heures.