J'aimais bien flâner sur l'île de Far Cry 3, chasser le gibier à l'arc, aller à la pêche au requin en hors bord, et je crois que c'est à ça qu'on reconnait un open world réussi, tout comme les heures passées sur GTA V à errer sans autre but que de visiter les lieux en tirant sur tout ce qui bouge.
Et une fois le jeu terminé on y revient, juste pour zoner...
Là depuis quelques jours et une dizaine d'heures de jeu, je dois avouer que je suis un peu le gosse de 6 ans qui recevait le coutelas de Rahan dans son exemplaire de Pif Gadget, et qui partait dans la nature sereinement armé d'un couteau en plastique blanc qui servait de boussole quand on le faisait tourner sur une pierre.
Rahan putain... il faisait plus surfeur qu'homme de cro-magnon, un genre de mélange entre point break et le lagon bleu, mais au moins lui il savait frotter du silex.
Takkar c'est pareil, sauf qu'il est brun et qu'il pue, mais c'est un chasseur hors pair, et dans ce monde de danger permanent où crocs, griffes, sagaies et massues remplacent les armes automatiques, ça ne sera pas une coquetterie.
Car en Terre d'Oros le spectacle aussi, est permanent. Rarement vu quelque chose d'aussi beau tourner sur une console, voire jamais.
Tout ça pour dire que le scénario finalement... c'est pas grave, c'est léger mais moi je veux juste chevaucher un Tigre dent-de-sabre et empaler du Udam à la sagaie, puis attendre le crépuscule, suivre le chemin d'un grand Elan tracé par les lucioles, le voir majestueux, le chasser sans répit et confier son âme à la terre.
Beau comme la Nouvelle-Zelande, sauvage comme Apocalypto, techniquement bluffant (temps de chargement ridicules, pas d'installation, pas de clipping...), on tient avec ce cri primal d'Ubisoft une oeuvre référence sur la période préhistorique, tous supports confondus.