Final fantasy IX est probablement le jeu que j'ai eu le plus de mal à noter jusqu'ici. Il compile à la fois, tout ce que j'aime et tout ce que je n'aime pas.
Je n'avais pas du tout prévu de le faire. C'est sa grande moyenne SensCritique et sa réputation qui m'ont fait l'intégrer dans mon marathon jeux cultes. Et que dire? Je ne regrette pas de m'être embarqué dans cette aventure!
Contrairement au 7ème épisode de la série, je n'ai pas eu à me forcer à y jouer des heures pour comprendre l'impact qu'il a eu sur la vie de tant de joueurs à sa sortie. L'ost produite par Nobuo Uematsu et la cinématique d'introduction présentant Alexandrie s'en sont chargés et on finit de me convaincre. La première heure de jeu fut un pur bonheur car très bien rythmée, l'enlèvement, la pièce de théâtre -et le mini jeu qui en découle-, l'introduction des brutos, le ton léger et drôle. L'apparition de Bibi (que j'ai renommé Kabi), j'ai vraiment accroché.
Final Fantasy IX est une grande aventure, un voyage comme on en voit rarement, au moins aussi entrainant qu'un Skies of Arcadia ou un Mass effect 2. On visite des villes et des lieux magnifiques, on se fait pourchasser par une forêt déchainée, on participe au festival de chasse de Lindblum, on voyage à dos de Gorgone. On évite le scénario inutilement complexe, mal raconté pour privilégier un récit simple, clair et fluide.
Les personnages quant à eux, sont très attachants. Djidane le héros, Bibi le petit mage noir, Eiko l'invocatrice et Kweena la goinfre sont mes favoris. Petit aparté sur cette dernière qui remplit parfaitement sont rôle de personnage comique avec ses phrases ponctuées par un "miam".
Beaucoup critiquent ce personnage mais j'estime qu' elle a un rôle important, elle apporte une touche d'humour bienvenu et ses compétences aux combats sont vraiment intéressantes. À ce propos, je trouve que le pouvoir de Kweena (vol de compétence) collerait bien avec Djidane qui est définit comme un voleur.
Surtout quand on voit à quel point les compétences offensives du "héros" -censé être le plus fort des personnages jouables- sont superflues.
Oui, je n'ai pas eu de sentiment de progression avec Djidane. Il n'avait que deux rôles pendant tout le jeu: commande vol, commande attaque, c'est trop peu.
Ses seuls techniques offensives intéressantes ne sont accessibles qu'avec la transe qui est en plus de ça aléatoire, un comble. Bref, je me suis ennuyé ferme avec ce perso surtout vu le potentiel qu'il avait avec son type d'arme à double lames.
Mais ce gros point noir ne m'a pas empêché d'apprécier le système de compétences liées à l'équipement des persos, de profiter de la musique de la mappemonde en cherchant le marais des Kwes avant de m'adonner à la chasse aux grenouilles.
Je commence à préparer mon 9 Sens Critique (voire mon 10 en cas de surprise), je commence à constater qu'on ne me l'a pas sur-vendu, et puis surtout, j'y prends beaucoup de plaisir!
Et soudain surgit -tel un puluche- le CD3 , malédiction, shimata!
Ce CD 3 vient comme un cheveu sur la soupe, tout le contraire des deux premiers. On avance mais on ne sait plus trop pourquoi. Certains persos sont grossièrement intégrés aux récits, Tarask (pour citer l'un d'entre eux) va et vient pour rien, il parle pour ne rien dire et ses compétences au combat m'ont paru largement dispensables.
Mes paupières s’alourdissent, je décroche souvent à ce niveau de l'aventure la faute à un récit décousu et mal raconté, à des personnages mal exploités. Je prends conscience de la platitude du système de combat, le ratio de rencontre me paraît beaucoup trop élevé. Chose que je n'avais pas relevé avant.
Le palais du désert, sa musique et son mini jeu avec Cid ont été une oasis de fun, il me motive à continuer. Mais ça, c'est avant le twist scénaristique ridicule et incompréhensible à Terra. Heureusement le passage suivant, à Memoria est mémorable à plus d'un titre et relève le niveau.
Final fantasy IX a une aura c'est indéniable, il aurait pu être l'un de mes jeux favoris, le 8 que je lui ai attribué (qui est en réalité un 7,5) aurait pu être un 9 voire un 10. Mais non, le système de combat, et les évènements du CD3 ternissent le tableau.
Malgré tous ces défauts, cet opus garde quand même une place dans mon cœur de joueur, preuve qu'il a quelque chose en plus. Il reste en dépit de tout le meilleur FF que j'ai fait jusque-là et un très bon voyage.