Un an après Grow Home, la pause recréative de Ubisoft Reflections entre The Crew, Watch Dogs et The Division, une suite suit. Le petit robot BUD doit cette fois-ci retrouver les parties de son vaisseau afin de le reconstruire.
Ceux qui ont fait le premier ne seront pas surpris. La maniabilité est toujours aussi lunairement capricieuse, rendant chaque saut hasardeux. Heureusement, BUD utilise un jetpack et peut s’agripper sur chaque paroi, le joueur contrôlant chaque main avec une gâchette. Scanner de nouvelles plantes permet d’utiliser leurs capacités. Des cristaux à dénicher et des missions chronométrées réussies augmenteront les faibles possibilités de départ du petit robot.
Le premier contact est donc rude, contrôler BUD est ardu, mais au fur et à mesure qu’il s’apprivoise et en même temps qu’il s’enrichit de nouvelles possibilités, la frustration des débuts s’atténue. Mais l’un des points importants du jeu est de ne jamais surestimer les possibilités du robot à chaque moment.
En effet, le jeu est un monde ouvert sphérique, dont on ne perçoit qu’une partie de la construction. Celui-ci est avant tout basé sur la verticalité, à base d’îles flottantes et de plantes qu’il faut faire pousser ou utiliser. Sans avoir activé de téléporteurs, et ils ne sont pas si fréquents, une chute peut impliquer de recommencer une bonne partie. Et cela fait partie intégrante du jeu.
Il faut donc observer l’entourage, repérer ce qui peut nous servir et bien connaître les capacités de BUD à tel instant. Grow Up mise sur l’exploration. Son monde ouvert et les possibilités offertes lui permettent de varier les approches. Une plante catapulte fera l’affaire, à moins d’une chute libre depuis un point plus élevé, ou pour les plus patients une ascension à mains robotisées.
Le visuel et la musique tendent vers cette exploration, tout est assez calme et feutré. La faune n’est pas agressive. C’est un monde qui nous accueille, où BUD est un peu gauche, mais où les quelques frustrations du jeu s’estompent. Rien ne semble vraiment important, le rythme est celui du joueur. S’il faut recommencer à cause d’un saut mal contrôlé, cela sera fait, de la même façon ou d’une autre, ou remis à plus tard.
Ce n’est pas seulement une pause recréative dans les productions du studio, c’en est aussi une pour nous. Face à des productions qui se ressemblent, Grow Home et Grow Up apportent leur singularité, et nous rappellent qu’il n’y a pas besoin de trop pour faire un jeu. Il est assez ironique que ce soit avec un jeu Ubisoft, l’entreprise étant habituée à gaver leurs productions de trop-pleins.