Halo 2 reprend l’histoire là où le précédent opus l’avait laissée. Peu après la destruction de l’anneau sacré, le Master Chief rejoint ses pairs à bord d’une station spatiale en orbite autours de la Terre.
Tout habitué du premier épisode reprend très vite ses marques avec Halo 2. La pesanteur si particulière du premier Halo est toujours présente et, passé l’émerveillement des premiers instants, on ne tarde pas à faire parler la poudre. Il est difficile d’expliquer en quoi les gunfights de Halo sont différents des autres jeux du genre, mais il est clair que depuis le premier épisode, aucun FPS n’avait proposé de combats aussi fun.
Le jeu est même bien plus nerveux qu’avant, et l’on prend un plaisir fou à dézinguer la vermine extraterrestre à tout va. Les coups de feu fusent, les grenades plasma volent et les cris de guerre des marines couvrent le vacarme des explosions, tandis que l’on vide son chargeur sur un de ces satanés Grunts. Non vraiment, l’intensité du jeu est assez extraordinaire, et la pression ne retombe pour ainsi dire presque jamais, sans compter qu’aucun chargement ne vient jamais freiner notre emphase.
Autre point important, le scénario. Celui du premier opus était étonnamment riche, servi par un univers extrêmement travaillé. Quelques temps après la sortie du jeu, trois livres sont revenus sur les origines de cet univers, laissant à penser que l’histoire d’Halo 2 serait traitée avec un soin tout particulier. Si les connexions entre les livres et le jeu sont finalement plus que relatives, impossible de ne pas être admiratif devant la puissance narrative du jeu.
Niveau arsenal, Halo 2 n’est pas en reste et propose un râtelier plutôt bien rempli. L’armement Covenant, en plus des classiques fusils plasma et autres needlers, accueille désormais un snipe, une sorte de lance grenade, une carabine et une épée plasma du plus bel effet.
Graphiquement le jeu est servi par une réalisation très solide qui exploite très bien les capacités de la Xbox. Certainement l'un des plus jeu qui fut réalisé au court de l'année 2004. La taille des maps est simplement prodigieuse, pulvérisant aisément n’importe quel niveau du premier Halo, le tout sans aucun chargement, et même si les décors gardent un aspect un peu anguleux, ils sont largement rattrapé par la qualité et la diversité des textures, gavées de bump-mapping jusqu’à n’en plus pouvoir.
Un point qui ne souffre d’aucune polémique, c’est bien le son. Qu’il s’agisse des bruitages, de la sublime musique ou même encore des doublages français, c’est un sans faute sur toute la ligne.
Il y a peu de choses reprochables à ce Halo 2, à part peut-être le fait de n’être "que" Halo 2. Vous l’aurez compris, Halo 2 est un jeu exceptionnel mais n’a absolument rien d’une révolution. L’ambition de Bungie n’a jamais été de réinventer la roue mais simplement d’améliorer une recette de qualité. Et de ce point de vue là, c’est une réussite brillante. Halo 2 est une spectaculaire mise en avant de toutes les qualités du premier Halo, servi par un scénario dantesque et une mise en scène digne des plus gros films de S-F.