Quel plaisir de retrouver 47 après ses errances dans Absolution.
On retrouve ici la formule un niveau = une ou plusieurs cibles. Chaque épisode propose un grand niveau emblématique rempli de PNJ, ou l'on peut se mêler librement à différentes foules en fonction de son déguisement. On retrouve les petites vignettes de vie, avec un ensemble de personnages qui trouvent chacun leur place dans cet énorme rouage, les cibles, leur entourage, le personnel et des individus de passage. Ces vignettes offrent quantité d'opportunités de mettre son grain de sel et mener à bien sa mission, de façon spectaculaire ou en faisant preuve d'une ironie macabre, révélant au passage les différentes facettes des protagonistes.
Du classique porté à une nouvelle échelle.
Dans les petites améliorations qui font plaisir, une plus grande accessibilité, notamment avec des règles plus explicites : qui peut voir à travers le déguisement, quelles zones sont accessibles, quels outils sont nécessaires pour réaliser quelles tâches.
La rejouabilité est assuré par la richesse d'environnements exceptionnellement denses, en possibilités ludiques et en détails narratifs. Chaque environnement abrite plusieurs contrats, ceux du scénario, comme ceux des contrats Escalation, les cibles éphémères et les contrats créés par les joueurs.
De quoi apporter en plus du fil rouge narratif, challenge, tension et divertissement. Les objets et armes à débloquer au fil des challenges constituent une carotte efficace, en plus d'enrichir le champ des possibles, dans un cercle vertueux bien huilé.
Du côté des déceptions, le monde est désormais souvent tributaire de nos actions, et beaucoup de routines ne se déclenchent qu'en notre présence. On ne rate désormais plus grand chose, surtout pas les petits dialogues "inopinés" nous mettant sur la piste. Par défaut, de nombreuses aides sont affichées (heureusement désactivables). A également été sacrifié sur l'autel de l'accessibilité la nécessité de "bien se comporter" : si tant est que le PNJ ne voit pas à travers notre déguisement, on est libre de courir, de s'accroupir et de se balader ouvertement avec des outils divers à peu près partout [Cela est corrigé dans le mode Professionnel optionnel]. Le journal de fin de mission remettant nos actions dans la fiction du jeu, présent dans Blood Money, manque aussi à l'appel.
Au final, bien peu de choses face au plaisir de retrouver un 47 résolument mis au gout du jour, dont l'accessibilité "casual" est plus que rattrapée par sa générosité. Le modèle épisodique a permis au titre de tirer le meilleur parti de niveaux qui se placent parmi les meilleurs de la série.