C’est au sortir du premier volet de la série Hotline Miami que j’ai pu jouer à ce second épisode intitulé Hotline Miami 2 : Wrong Number. Rien de nouveau du côté de cette Floride chaotique des années fin 80, début 90. On reprend la même recette… à base de sauce tomate évidemment.
Un plaisir toujours présent
L’ADN même de la franchise est bien conservé ici. Le jeu est toujours aussi grisant et enchaîner les combos devient ultra jouissif au fur et à mesure des tableaux que le jeu nous propose de visiter. Les armes se sont diversifiées, le gameplay évolue quelque peu, et nous permet par exemple de jouer deux personnes d’un coup lors d’un run, une tranche gauche pour l’un des deux protagonistes, la droite pour celui restant. Simple mais efficace. Les tableaux semblent encore plus complexes et fourmillent de petits détails visuels qui immergent le joueur dans l’univers criminel qu’Hotline Miami donne à pénétrer. On se prend vraiment pour la petite frappe qui va tout dégommer et ça fonctionne à 100%, tant le dynamisme et la frénésie qui s’emparent du soft dès les premières minutes, donnent le ton. De ce point de vue là on est pas déçu !
De l’importance d’un scénario
Là où, à mon sens, le jeu pêche, c’est dans la tentative d’avoir écrit pour ce deuxième opus, ce qui s’apparente à un scénario, mais qui dessert le jeu plus qu’autre chose. D’un côté le scénario permet donc la visite de lieux divers et variés, et cela s’accueille à bras ouverts (mention spéciale à la visite de la prison pour fous et son stress bien présent, on en dira pas plus !). De l’autre nous sommes face à plusieurs histoires d’un coup mais rien ne tient ni même retient l’attention du joueur. Du reste une option « passer les dialogues » est bien présente c’est dire l’estime des développeurs pour leur propre trame narrative. C’est bien dommage car l’apport de trois voir quatre personnages différents à jouer propose des gameplays différents, mais tous les intermèdes verbeux viennent constamment ralentir le rythme de l’expérience et nous noyer dans une histoire sans queue ni tête. Là où j’aurais souhaité augmenter la note du jeu sur ce second volet par rapport au premier, je reste sur la même note car l’apport raté d’un scénario inabouti s’équilibre avec les bonnes nouveautés des décors, armes et autres petits ajouts. Un bon jeu à jouer en passant les dialogues donc !