Inside
8.1
Inside

Jeu de PlayDead, Arnt Jensen, Dino Patti et Jeppe Carlsen (2016PC)

Il est des choses inattendues, des découvertes, des films, des livres qui marquent à jamais et qui nous suivent bien longtemps après la dernière image ou dernière page tournée... Inside fait partie de ces "choses"-là. Si le terme aboutissement est souvent excessif dans le jeu vidéo, il prend tout son sens face à une telle oeuvre d'art. Il n'y a rien à jeter dans Inside, rien à changer ni à améliorer, on sort du titre avec le sentiment d'avoir touché à quelque chose de presque trop beau, de quasiment irréaliste dans cette époque du patch correctif.


Un enfant qui court/saute/nage (et autres) vers la droite, voilà le but absolu du jeu, sa ligne de conduite qui s'aventure sur le chemin du qualificatif idiot 'die and retry." Mais Inside n'est pas cela, il se moque de l'à peu prêt, de la frustration et de la répétitivité pour proposer un gameplay pure capable de se réinventer pendant les 4 ou 5 heures que vous passerez dans cette dystopie. Jamais le jeu ne vous forcera à utiliser les mêmes mécaniques en boucle, jamais vous n'aurez ce sentiment de refaire les mêmes actions jusqu'à l'écoeurement; non ici, le joueur se surprend de la créativité de chaque tableau, de la finesse des énigmes (toujours basées sur l'observation et d'une logique implacable) et du génie qui traverse toute l'aventure du début jusqu'à un final inoubliable.


Inside s'offre en outre le luxe d'être magnifique. Chaque éclairage (mention spéciale aux effets de lumière sous l'eau), effets climatiques et décors nous donnent l'envie de nous y arrêter pour presser convulsivement la touche de capture d'écrans. Les animations du personnage principal sont travaillées dans un souci quasi maladif du détail... Le voir enjamber une barrière ou pousser de ses mains une porte dans laquelle on fonce force le respect tant il est impossible de prendre le jeu en erreur. Les qualificatifs me manqueront pour décrire la bande son et l'aspect sonore du jeu en général (le bruit de cette onde qui vous pousse dans le vide...), à part peut-être chef d'oeuvre.


Oui, Inside à la durée d'une quête de The Witcher 3, mais rien n'est à jeter dans ce voyage qui, pour une fois est aussi beau que la destination. Oui, c'est vrai, le jeu pose énormément de questions et vous laisse libre d'y chercher des réponses et d'interpréter ce que vous aurez pu y voir... Mais rien ne peut entacher la perfection simple, sauvage et mélancolique de cette perle. Un chef d'oeuvre, au risque de me répéter.

jeds
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le 25 sept. 2016

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jeds

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