Le RPG de la Gameboy Advance
Ayant découvert ce jeu par hasard en discutant avec un ami, quelle n'a pas été ma surprise d'apprendre que des jeux sortaient encore en 2006 sur Gameboy Advance (Ma première console de jeu !). Malheureusement pour nous les européens (MERCI REGGIE), ce jeu est peu connu dans nos contrées (sauf pour les joueurs de Super Smash Bros. Brawl, qui arriveront aisément à citer le nom de Lucas, mais péniblement à citer celui de Mother 3).
Et c'est bien dommage : J'ai pu sortir ma poussiéreuse GBA du placard sans aucune appréhension, mais j'ai eu bien du mal à l'y remettre une fois le jeu terminé. J'aurai voulu jouer à ce jeu plus tôt.
Dès les premières secondes (choix du nom des personnages), l'univers prend place et s'installe, les dessins et les couleurs mignons, les musiques (qui occupent une partie importante de ce jeu), le scénario qui, malgré tout, se présente magnifiquement bien.
Le gameplay est très vite prenant : à la fois innovant et classique.
Innovant parce que la barre de vie qui défile ça ajoute une vivacité au combat tour par tour (et ça évite de mourir bêtement quand on se prend un revers de dégâts après un PSI Oméga), parce que commencer un combat derrière un ennemi c'est jouissif, parce que faire des combos avec la musique (surtout pour un batteur) c'est un plaisir.
Classique parce que le jeu reste avant tout un RPG. Du loot, de l'xp, des zones, des boss. Il y a même une histoire ! Elle fait rire, elle intrigue, elle fait refléchir, elle fait beaucoup réfléchir à la fin... Une des meilleures histoires que j'ai pu voir dans un jeu vidéo.
Mother 3, c'est typiquement le genre de jeu sur lequel on peut finir 50 fois la même histoire sans s'ennuyer une seule seconde, par exemple en passant 30 minutes à regarder tous les panneaux de la ville pour leur humour tout à fait remarquable, ou encore en découvrant ce Negative Man caché au coin du niveau. Il y a toujours un truc à faire.
Quand je vois l'élitisme du retro-gaming des nos jours avec des mecs qui balancent des remarques du genre : "Moi j'avais huit ans quand The Legend of Zelda : A Link to the Past est sorti sur Super Nintendo. Mais toi le jeunot t'as pas pu connaitre cette époque-là.", ça fait du bien de pouvoir se dire (et de pouvoir leur dire) qu'on a pas joué à un RPG avant d'avoir joué à Earthbound. Après ils se sentent obligés de discuter avec toi.
Les musiques mettent parfaitement en valeur les différents contextes et les différentes scènes (tantôt complexes comme Strong One, tantôt plus relachées. Il y a du ragtime, du rock, de la musique électronique, Il y a de tout !). Et en plus on peut les réécouter ! C'est loin d'être du luxe : les musiques sont formidables et on ne s'en lasse pas.
Ce jeu est un délice du début jusqu'à la fin. La seule chose qu'il me reste à faire maintenant, c'est de mettre la main le plus vite possible sur les deux épisodes précédents de la saga, juste pour profiter le plus possible du génie de Shigesato Itoi.
Chapeau Monsieur.
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