Une certaine idée de la poésie
Je pourrais faire comme tout le monde et user mon dictionnaire des superlatifs pour tenter de vous convaincre de la beauté de ce jeu et de la qualité de sa bande sonore. Je pourrais vous dire que c'est à la fois très long et très varié. Je pourrais écrire quelque chose de constructif. Mais non, je ne souhaite que vous parler du meilleur moment du jeu.
Ça se passe dans la caverne de glace lorsque l'on peut dessiner n'importe quoi sur le masque de démon.
J'ai dessiné une bite.
Il y a aussi le passage où on peut donner des motifs à la couturière du village.
Je lui ai dessiné une bite.
Et je ne parle même pas du modèle de sceau à donner à la vieille peau vers la fin.
J'ai dessiné une bite.
A part ça, Issun est le pire des compagnons jamais vu dans un jeu vidéo (blablabla boule de poil, blablabla sauver le monde, blablabla hier j'ai mangé une pomme), l'aventure est encore plus linéaire qu'un circuit de Nascar, la riche mythologie japonaise est utilisée à la limite du cliché sorti de l'imagination d'un sale gaijin et certains choix déplacés relèvent de la démence pure (Rage de bronze...). L'ensemble pèse un peu sur l'estomac, surtout vers la fin.
Notez bien que cette critique était particulièrement subtile.