Retour en force d’une licence à la dérive après deux épisodes bien moisis (le 5 et le 6)… du moins dans sa première partie. Par contre, la deuxième moitié ne bénéficie pas du même soin apporté à l’ambiance, aux décors, au « level-design ». Beaucoup plus générique, donc, on perd tout l’effroi savamment distillé dans le premier segment et ce qui s’apparentait à un excellent huis clos sanglant évolue brutalement vers quelque chose de beaucoup plus banal et convenu.
Le début parvient ainsi à mélanger habilement diverses influences ciné horrifiques et le résultat s’avère détonant, félicitations aux scénaristes. Je ne suis pas spécialement impressionnable, mais j’aurais bien eu du mal à tester le jeu en VR. Nerveusement, cela doit laisser un impact non-négligeable et donc, laisser un peu de distance avec cette expérience éprouvante me paraissait dans mon cas plus judicieux.
C’est dire si le passage à la vision FPS s’érige comme une réussite totale. On garde cependant la rigidité caractérisant la série : déplacements lents, temps de latence de la visée, inventaire limité…
Pour contrecarrer la vivacité du bestiaire, l’on rassemble heureusement au cours de ses pérégrinations un arsenal sans cesse plus étoffé contrebalançant de ce fait le déséquilibre initial. Il faudra cependant se montrer économe, car l’abondance apparente laissera rapidement sa place à une certaine aridité. User des armes de moindre puissance contre le menu fretin se révèlera crucial. Ceci évidemment dans l’optique de réserver ses meilleures cartouches contre les différents « boss ».
On pourrait aussi citer comme rare point négatif la faiblesse des énigmes un peu trop élémentaires. Mais c’est assez anecdotique comme défaut car le bâclage de la deuxième partie fâche beaucoup plus. D’autant qu’elle recycle allègrement des pans entiers d’un épisode encore récent (le « spin off » « resident evil revelations »). Même le moteur graphique plutôt joli jusque là cède alors sa place à des environnements et textures pauvrissimes. L’ennui prend dès lors le pas sur l’immersion stressante et l’on se dépêche d’en finir avec ce greffon indigne.
Globalement, le retour aux sources mâtiné d’évolution était le meilleur choix pour relancer la série. Dommage que la qualité s’effondre en cours de route, cela lui coûte deux points...