Ça fait bien longtemps que je ne vous ai pas fait la critique d’un Tower Defense (bon, quelques semaines, d’accord). Ma petite addiction, mon pêché mignon. La nouvelle cuvée est toujours différente de la précédente. Et puis ça me permet à chaque fois de placer que c’est un genre répétitif qui n’est pas pour tout le monde. D’ailleurs Revenge of the Titans, car c’est de lui qu’on va causer aujourd’hui, n’est certainement pas le plus accessible. Et c’est tant mieux.
Revenge of the Titans est un Tower Defense avec un twist… Comme d’habitude quoi ! Enfin, un “twist” est exagéré. Le développeur lui-même et un certain nombre de critiques parlent d’éléments orientés STR (stratégie temps-réel). Mouais, c’est surtout un Tower Defense. On place des bâtiments et on essaye de tenir contre des vagues d’extraterrestres. Une des particularités est que l’on peut placer nos tours et consorts n’importe où sur le terrain de jeu. Et le deuxième aspect novateur, qui apporte probablement le côté “STR”, est le fait que les cartes sont assez ouvertes et différentes à chaque fois ce qui rend le placement des défenses aussi crucial que leurs choix.
Ces deux points font toute la force de Revenge of the Titans (RotT) car ils le rendent difficile. Mais vraiment difficile. Et c’est assez rare pour un Tower Defense. Les victoires se font souvent sur le fil dans un massacre bien tendu alimenté par une débauche d’explosions. Au niveau suivant, on démarre avec l’argent qu’il restait à la fin de la partie précédente (plus quelques bonus) ce qui nécessite d’être extrêmement prudent et de ne pas paniquer en posant des tours de partout lorsque l’on se fait déborder. Bon, je l’ai fait souvent et j’ai galéré. Assez rapidement, je me suis trouvé obligé de refaire d’anciens niveaux en optimisant davantage la gestion des ressources.
Le fait de remporter la victoire en fin de niveau permet aussi de gagner un point à dépenser parmi plusieurs technologies : de nouvelles tours ou alors des améliorations pour celles-ci. Le choix est important et détermine grandement si vous allez en suer par la suite. Mais pas de panique, il est toujours possible de réattribuer tous les points si jamais votre stratégie ne fonctionne pas.
Et nous touchons là à l’aspect le plus décevant de RotT : certaines stratégies marchent (bien) mieux que d’autres. Une fois arrivé dans les niveaux avancés, une partie des défenses devient à peu près aussi inutile qu’avoir 200 jeux auxquels on n’a pas joué dans sa liste Steam. C’est bien dommage, mais ça n’empêche pas l’action d’être frénétique ce qui casse pas mal la fameuse répétitivité inhérente au genre Tower Defense.
Au-delà du gameplay, le pitch de RotT est assez simple (invasion, attaque, boum boum, bla bla) mais est tourné de manière assez rigolote. Un bon point. Graphiquement, c’est très agréable pour un petit jeu indépendant. C’est bardé de petits effets bien cools qui sont appuyés par des bruitages très réussis également. Par contre, les décors et ennemis sont très similaires d’un point de vue graphique tout au long du jeu (hormis les boss qui ont aussi la particularité de ne pas vouloir mourir).
Concernant la durée de vie, c’est plus qu’honorable. Il faut une grosse dizaine d’heures pour voir le bout de l’aventure. D’ailleurs pour profiter au maximum de ce jeu, faites-le en difficulté maximale, c’est d’autant plus gratifiant. Moi, je l’ai fait comme. Eh ouais, ça en jette, hein ?!
Il est temps de rédiger ma conclusion et je suis toujours un peu partagé. J’ai adoré cette expérience plus hard que ce que propose le genre habituellement. En revanche, et c’est la conséquence de cette difficulté, peu de stratégies sont réellement fonctionnelles. En tout cas, si vous voulez vous initier au Tower Defense, eh ben c’est pas forcément un mauvais choix (quelle chute inattendue) car il est à la fois représentatif du genre et moins lassant que la moyenne. Ah, et pas cher aussi, bande de pingres.