Après un reboot controversé mais globalement réussi, Lara pointe à nouveau le bout de son arc « fait-main » dans un Rise of The Tomb Raider très attendu au tournant. Si son prédécesseur s’était en effet montré efficace sur le plan de l’action pure et dure, il pêchait par contre sur le côté énigmes / exploration… en somme, sur le côté « Tomb Raider ».
Pour cette suite, les développeurs ont su entendre les doléances des fans en rééquilibrant brillamment leur formule. Les énigmes, trop peu nombreuses dans l’épisode précédent, sont dorénavant bien plus présentes et savamment agencées. Optionnels pour la quasi-totalité d’entre eux, les « temples » reviennent à l’esprit premier de la série et vous octroieront une jolie récompense une fois bouclés. Certains d’entre eux ne seront par ailleurs accessibles qu’une fois équipé d’un item bien spécifique, façon Metroid. Au final, les promesses tenues par Crystal Dynamics sont, à ce niveau, largement tenues tant le titre fait davantage la part belle à l’exploration et à la découverte.
Cela dit, si Rise of The Tomb Raider se montre résolument plus « sage » que son aïeul, il ne délaisse pas pour autant son penchant « Unchartesque » avec des passages où la moindre parcelle du décor explose et s’effondre. Le dernier tiers du jeu se montrera ainsi particulièrement riche en action (pour ne pas dire ultra-bourrin) en enchaînant les salles bondées d’ennemis à décimer… usant et pas forcément intéressant. Le dernier tiers et le final jurent assurément avec le reste de l’aventure, qui s’était montrée jusqu’alors impeccable. Fort heureusement, les phases d’action se montrent tout de même moins nombreuses qu’auparavant, Lara dispose même d’une nouvelle corde à son arc en pouvant aborder certains affrontements de manière furtive, en grimpant par exemple aux arbres ou en entraînant un ennemi dans les profondeur des eaux gelées.
Dans sa structure, Rise of The Tomb Raider se montre proche de son aîné tout en étant nettement plus vaste et « ouvert ». Les environnements, jonchés d’objets à récolter et d’animaux à dépecer sont incomparablement plus étendus qu’auparavant. Cela entraîne hélas quelques ralentissements, notamment dans la « Vallée Géothermique », passage au cours duquel le framerate toussote méchamment. Côté réalisation enfin, le jeu est une véritable splendeur, probablement un des plus beaux titres de la machine sans pour autant être irréprochable sur le plan technique (aliasing, chutes de framerate)… quelques errances qui ne viennent toutefois pas gâcher le tableau.
Au final, outre son dernier tiers, complétement raté, le plus gros défaut de cette suite est que l’aventure ne décolle jamais vraiment. Une fois l’aventure bouclée (en une grosse quinzaine d’heures) on aura bien du mal à le remémorer un moment phare dans les pérégrinations de Lara. Un ensemble réussi mais au final, assez plat, sans réel sursaut. Pour contrebalancer, la replay-value du titre se révèle tout à fait honorable avec une foultitude d’éléments à dénicher une fois le jeu terminé.
Efficace, mais pas inoubliable.