Jeu réalisé indépendamment par deux personnes, SIGNALIS se veut comme un hommage frontale aux "vieux jeux d'horreur".
Entendez par là tous les survival horror Japonais de l'ère PS1/PS2.
Le tout badigeonné de science-fiction mi-space opera, mi-cyberpunk.
Le jeu est très plaisant à jouer. Autant dans sa plastique que dans son execution, on prend goût à se faire peur sur cette station abandonnée, accompagné de notre lunaire androïde Elster.
Le visuel pixélisé donne un vrai charme au jeu, et arrive à susciter diverses émotions.
Les ambiances et couleurs sont variées en dépit du cadre narratif qui se veut redondant (vaisseaux, stations, mines, logements, etc).
La bande-son est très efficace, mélangeant mélodies mélancoliques et sonorités brutes de machines et mécanismes vrombrissant.
En somme SIGNALIS est un jeu indépendant qui, pour 20€, vous occupera 12 à 15h.
Mais celui-ci possède un grand défaut à mon sens. Défaut qui m'a pas mal frustré, surtout vers sa fin.
SIGNALIS est un jeu Hommage. Il rend hommage à bon nombre de titre de S.F de la pop-culture.
Pour en citer quelques uns, Silent Hill 2, BLAME!, Alien ou encore 1984 ont pas mal servi d'inspiration pour la réalisation du jeu.
Et si le mélange final est assez digeste, autant dans son fond que sa forme, malheusement le jeu ne tente à aucun instant de dépasser ses aînés, voir même de les remettre en questions.
Ce défaut se répercute sur absolument sur tous les aspects du jeu.
Ca n'en fait pas fondamentalement un "mauvais" jeu. Au contraire il est extrêmement qualitatif. Mais c'est frustrant de le voir rester aussi sage, tel un fanboy dans son coin qui crie haut et fort au génie d'oeuvres qui ont déjà une gigantesque notoriété.
Et si on peut mettre de côté cet univers constitué de collage d'oeuvres cultes, le plus problématique pour moi fut le gameplay.
Hommage aux vieux survival horror oblige, on reproduit ici ce que l'on faisait déjà à l'époque :
le joueur est lâché dans de vastes zones, pleines d'ennemis et de salles à explorer.
On fait des allers-retours. On récupère de l'équipement, des clefs. Et enfin, de puzzles en énigmes, on réussi à quitter la zone.
C'est ce qui faisait le lard de ces vieux jeux. Et oui, c'est très satisfisant de comprendre après 2h de stress et de gambade, que cette clef va dans telle machine pour ouvrir telle porte qui nous donnera telle carte pour quitter la zone.
Mais faire ça quasi non stop pendant 15h... c'est dommage.
Certes il y a ces phases à la 1ère personnes qui cassent le rythmes...
Mais elles sont toujours très courtes.
Certes le jeu augmente les paramètres et la difficulté à chaque zone.
Mais au final on fait toujours la même boucle de jeu.
Même boucle qu'on faisait déjà il y a plus de 20 ans.
Extrêmement dommage. Très frustrant.
Donc si vous souhaitez tenter ce SIGNALIS, surtout ne vous attendez pas à plus.
Prennez le jeu pour ce qu'il est : un hommage très propre à ces mastodontes du genre.