Une caverne pas si accueillante
C’est l’été, il fait beau et il fait chaud. Si Serge Gainsbourg sautait sur l’occasion – de son vivant en tout cas, bien que rien n’empêche qu’il puisse encore festoyer aujourd’hui au fond de sa tombe – pour un langoureux « Sea, Sex And Sun », il en va sans dire que les geeks que vous êtes ne voyez pas les choses de la même manière. Allons, n’allez pas jouer les mijaurées, depuis quand vous sortez de chez vous de toute manière ? Surtout pour exhiber votre cul blanc dégoulinant d’écran total, on ne vous en tiendra pas rigueur : vous rendez même un fier service à l’humanité à rester enfermés dans votre piaule les volets fermés, à plat ventre au sol à la quête d’un brin de fraîcheur pouvant bien atténuer l’immonde vision de votre peau pâle moite et autres auréoles de transpiration odorante. Par chance pour vous, Ron Gilbert, éminent visionnaire dans l’âme, arrive tel un sauveur. Il vous propose l’aumône dans sa caverne, sobrement nommée The Cave, bien au frais et, bonus non négligeable, loin du reste de l’humanité. Une aubaine n’est-ce pas ? Ne criez pas victoire trop vite pour autant, le monsieur a beau s’être hissé au rang légendaire de votre petit univers impie, il n’empêche qu’il y a toujours le risque que cette généreuse invitation ne se révèle être, au final, qu’un odieux cadeau empoisonné. [...]
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