Là où Pony Island m’avait un peu laissé de marbre, The Hex réussit à être un jeu intelligent. Attention, on rentre ici dans la catégorie des jeux méta : Daniel Mullins nous raconte l’histoire d’un game designer que le succès rend peu à peu fou. En tant que joueur, on incarne six personnages principaux qui représentent chacun un genre de jeu : le platformer, le jeu de combat, le JRPG, le RPG tactique, le "Hotline Miami-like", pour enfin parodier le puzzle game à la The Witness (et rire un peu aux dépens de ce jeu qualifié d’« intouchable chef-d’œuvre » m’a fait plaisir).
The Hex est une sorte d’autobiographie (fictive ?) sur les questionnements des game designers. L’histoire est bien sûr un commentaire sur l’industrie du jeu vidéo. On y parle de rachat de licences par des éditeurs peu scrupuleux, de review bombing sur Steam, de l’influence des streamers, ou encore de celle, positive et négative, de la scène du modding. Il est rare qu’un jeu offre un propos aussi juste et intéressant.
Les phases de gameplay sont relativement bien trouvées, quoique limitées. L’idée principale est de chercher parfois les bugs et les cheats pour atteindre la fin du jeu. Certaines phases, comme la parodie de Fallout, m’ont moins plu, car elles m’ont rappelé à quel point j’étais mauvais en RPG tactique. Attention, toutefois, les phases de gameplay restent au niveau de mini-jeux et de gimmicks. Ne vous attendez pas à une sorte de second UFO 50.
Une bonne surprise touchante dans son propos.