Metroid Like indé sorti sur PS4/Switch/One et Steam développé par Lunar Ray Games et Bodie Lee, Timespinner se veut être un hommage appuyé à Castlevania Symphony of the Night dans ses mécaniques globales ainsi que dans la réalisation rétro. Metroid like inspiré ou énième tentative de surfer sur un grand nom videoludique ?
Dans un monde en guerre entre deux factions, Laquiem et Vilète, le joueur va incarner Lunais. Messagère du Temps en devenir afin de protéger son clan en voyageant à travers les époques, Lunais assiste impuissante au massacre de sa famille suite à l’invasion de l’armée Laquiem, voulant récupérer le Rouet du Temps, permettant de voyager entre les époques.
Revenu 1000 ans en arrière, il n’en faudra pas plus pour Lunais de vouloir se venger et de changer si possible, la ligne temporelle qui pourrait permettre d’empêcher Laquiem d’exterminer le clan de la Messagère du temps. Le scenario est classique mais efficace, doté d’un univers riche qui se dévoilera au fil des événements, des discussions entre les PNJ et des documents trouvés ça et là dans les régions du passé et du présent.
Côté gameplay, les habitués des Metroid Like typés Symphony of the Night ne seront pas dépaysés. Il s’agira toujours d’explorer les décors à la recherche de nouveaux power up qui débloqueront de nouvelles régions, de combattre des ennemis et j’en passe.
On ajoute la fameuse composante RPG tiré de SOTN avec points d’expérience, armures et autres objets pouvant modifier les stats de Lunais, ainsi qu’un système d’orbes (les armes principales de l’héroine aux cheveux bleus) et de magie puissante qui permettront différents styles de combat selon la préférence du joueur.
A noter qu’il y aura quelques quêtes secondaires via les PNJ dans le passé, ainsi qu’un système d’alchimie pour fabriquer des compétences passives. En globalité, le gameplay de Timespinner est efficace et agréable à parcourir, sans qu’il ne soit non plus inédit. On peut ajouter également la capacité de Lunais à stopper le temps pour se servir des ennemis comme plates formes par exemple.
Pour la réalisation graphique, Bodie Lee ne cache pas ses inspirations et l’on se retrouve avec un pixelart 16 – 32 bits du plus bel effet, que ce soit pour les décors ou les sprites. Les animations sont nickelles, le chara design est de qualité et les régions traversées sont détaillées.
Niveau bande sonore, les musiques sont composées par Jeff Ball et elles sont vraiment classes. Là encore, les notes sont très inspirées des magistrales compositions de Michiru Yamane sur Symphony of the Night. Ball s’en tire avec les honneurs et chaque musique soutient bien tel décor ou situation. Mention spéciale pour moi à la musique Defiance, qui a des sonorités de Castlevania Dawn of Sorrow.
Pour le contenu, comptez environ une dizaine d’heures pour terminer le jeu en Normal lors d’un 1er run et en ayant exploré plus de 80% de la map et récupéré la majorité des collectibles. Sachant que le jeu détient plusieurs fins et une bonne rejouabilité via un NG+ et une difficulté Cauchemar une fois fini.
Une durée de vie classique pour un Metroid Like, sachant que le challenge est bien dosé, voire facile pour les vétérans de ce genre.
Conclusion : Sans réinventer la poudre, Timespinner est un Metroid Like solide et agréable à jouer pour son univers et son gameplay inspiré de Symphony of the Night, mais qui le fait très bien à sa façon. Le concept de voyage temporel lui donne une identité et quelques attributs pertinents, même s’ils resteront finalement assez « linéaires ».
Si pour moi, Timespinner n’est pas dans les meilleurs représentants du genre que j’ai fait, il est très sympa et vaut le coup d’être découvert pour les amateurs du genre, surtout si on aime les Castlevania typés Metroid. A noter que Bodie Lee est entrain de bosser sur un 2ème opus que je serai curieux de faire.