Très mitigé par rapport à cette courte aventure proposée par Coldworld Interactive et éditée par Electronic Arts et leur immonde plateforme en ligne. Que dire ? Déjà, quand je dis « courte », on parle d’environ 7h, mais qui m’ont paru interminables… Ce n’est pas un bon signe n’est-ce pas ? Que j’ai eu du mal à aller au bout ! Unravel (2016) vous propose donc d’incarner un petit bonhomme de laine, un homme pelote si vous préférez, dans un monde ultra réaliste à la recherche de souvenirs disséminés dans la nature et rappelant les épisodes de vie d’une famille scandinave. La particularité repose dans le gameplay puisque lorsque vous progressez dans le niveau vous êtes continuellement en train de tirer sur le fil constituant votre personnage. Ce fil vous permettra bien évidemment de grimper à des corniches en surplomb, de vous balancer, de créer des passerelles pour des objets, de créer des trampolines toujours pour accéder à des surfaces en hauteur bref, vous l’avez compris, nous sommes dans une sorte de jeu de plateforme/réflexion avec un gameplay atypique en lien avec la constitution de votre petit personnage. Si les premiers niveaux sont sympathiques et rafraîchissants, j’avoue avoir déchanté au bout du troisième puis du quatrième car, et c’est le plus gros défaut d’Unravel, c’est toujours la même chose en boucle sur près de douze niveaux ! Oui, douze niveaux ! Très clairement le plus gros défaut du jeu, le gameplay d’Unravel souffre d’une redondance aigue en plus d’être peu satisfaisant. Alors qu’est-ce qui a bien pu me pousser à terminer l’aventure alors que j’en avais déjà marre au quatrième niveau ? Non pas le masochisme, mais l’ambiance générale, la direction artistique, la technique impressionnante pour un titre de 2016 et une histoire touchante. En gros, tout ce qui entoure enrobe le gameplay, toutes les composantes du jeu sont réussies sauf le principal. Rien que pour les décors, j’ai envie de vous dire qu’il faut essayer Unravel. C’est absolument magnifique et enchanteur.
Doté d’une technique flatteuse, d’environnements sublimes et d’une ambiance mélancolique touchante, Unravel tire tout de même son épingle du jeu et pousse le joueur vers sa conclusion. Quel dommage encore une fois que le gameplay soit si peu aguicheur et tellement répétitif. Déplacer des objets pour agripper une corniche, faire des trampolines ou singer Tarzan via votre pelote de laine n’auront plus aucun secret pour vous une fois l’aventure terminée car vous aurez expérimenté ces composantes environ 50 fois chacune. On ne peut pas dire que le jeu ne soit pas original, les développeurs scandinaves ont au moins le mérite d’avoir créé quelque chose de différent. Mais la boucle de gameplay à l’origine du projet n’est pas, selon moi, assez profonde pour développer un jeu aussi long. Loin d’être un jeu raté, Unravel reste malgré tout un titre sympathique et mignon à picorer avec modération pour ne pas se lasser trop vite.