"Will you be joining us soon... brother?"

..// OVERVIEW //..

Développé par Relic Entertainement et édité par THQ (en 2011)

Temps : 8h

..// PROS aka "You got new friends now, Space Marine?" (Ork Warboss Grimskull) //..

Warhammer 40000. Bon dit comme ça, c’est un peu léger, mais comme (presque) toujours, ça suffit chez moi à donner des points en plus à n’importe quel jeu. J’ai presque failli me mettre à World of Tank quand j’ai vu qu’ils ajoutaient deux tanks de l’Imperium. Pas les plus costauds certes, mais il fallait bien laisser une chance de survie aux adversaire. En l’état, l’intégralité des jeux auxquels j’ai pu jouer respectent bien l’univers Warhammer 40000 et ses codes. Pas de blagues débiles, pas de scènes ridicules, pas de compromis hiérarchiques et j’en passe. On est toujours bien ancré dans un futur sombre où la guerre fait rage partout dans l’univers, ici sur le Monde Forge de Graia où sont fabriqués des Titans, essentiels à l'Imperium. L’occasion pour le Capitaine Titus des Ultramarines et l’Inquisiteur Drogan (entre autres), de rejoindre le Lexicanum. L’histoire ne sera toutefois pas très poussée, l’objectif de base étant simple puisqu’il faut reprendre la forge coûte que coûte, ce qui ne se passera bien sûr pas aussi facilement que prévu.

Le Gameplay des combats. Vous trouvez Gears of War sauvage et brutal ? Tout doux mon ami, tout doux. Gears of War c’est la version pour enfants de 5 ans oui, en comparaison de la boucherie que propose Space Marine. Pas de concession malvenue puisque l’équipement d’un Space Marine ne laisse aucune doute quant à l’issue des combats. Entre bolters qui font des trous gros comme une tête, et épées tronçonneuses qui démembrent à tout va, ce soir ça sera tripes d’Orks, saucisses du Chaos et cervelle de Squigs en dessert, si cette sale bestiole ne vous a pas explosé à la figure avant. Point de système de couverture, un Space Marine n’est pas fait pour ça. C’est déjà beau qu’avec leurs armures ils arrivent à faire des roulades (ben si) pour mieux revenir à la charge mais l’essentiel des combats se fait à la sauvage, en frontal, avec des finish pour refaire le plein de santé en éventrant nos ennemis. Un concept vampirique un peu étrange mais mettons-ça sur le coup de la motivation qui redonne du peps.

Les modes multi-joueurs, en PvP à 8 contre 8 ou via le mode Horde coopératif. Aussi étonnant soit-il pour un jeu de 2011, il y a toujours une communauté active de ce côté de l'univers. Bien sûr, pas une foule délirante ou de quoi remplir facilement une session à 16, mais j’ai pu trouver en cet été 2018, des parties avec des joueurs haut niveau (et moi qui recommençait du bas de l’échelle), et retrouver ainsi les joies d’un frag simple et efficace. Alors oui, le nombre de cartes n’est pas délirant, les modes de jeux classiques, et les trois classes (hors custom) un peu chiches. Mais pour du multi-joueurs bonus à l’ancienne, ça reste du bon boulot. Par ailleurs, à partir du niveau 4 de progression, le fan service s’enclenche et on commence à débloquer les options de personnalisation, dont les couleurs officielles des peintures de la marque. Que ça soit côté Space Marine ou Chaos, on peut ensuite choisir ses armes et compétences bonus, et opter pour un look pioché dans les Chapitres officiels. On peut même pousser le délire à personnaliser chaque partie de l’armure, du casque au backpack, repeindre chaque élément, et choisir nos badges, pour obtenir un résultat unique. Tous les jeux actuels à base de personnages imposés sont loin d’être aussi souple en la matière, préférant vendre des skins à prix d'or.

..// CONS aka "The Inquisition will destroy you, Mira" (Captain Titus) //..

L’équilibrage étrange de certains ennemis du solo. Il ne me semble pas avoir rêvé mais sur la fin, il fallait surtout que je me méfie des groupes composés de soldats de base du Chaos, entre autres menaces plus sérieuses, plutôt que de leurs Space Marines shootés au Warp, qui me faisaient nettement moins de dégâts qu’une "petite" pluie de tirs lasers. Plutôt surprenant quand on s’attend logiquement à un équilibrage inverse. J'ai dû vite revoir ma stratégie d’attaque pour prioriser autrement mes cibles, et d’abord me débarrasser de ces nuisibles d’apparence assez inoffensifs, et pourtant d’une efficacité redoutable en groupe. Pas dramatique mais toutefois étrange, même si je n'ai jamais été un grand fan des jeux de plateaux en eux-mêmes et de la tonne de règles à apprendre pour espérer jouer une partie rapide de moins de trois heures.

..// CONCLUSION //..

Alors que certains n’y ont vu à l’époque qu’un sous-Gears of War, ce qui n’est pas impossible si l’on intègre la dimension coopérative dans l’équation de la Campagne principale, j’y ai surtout vu un jeu bien plus jouissif pour le fan de WH40K que je suis. Et puis soyons honnête, entre Marcus Fenix et le Capitaine Titus, on sait tous qui mangera la poussière en croisant le regard de l'autre. Brutal de bout en bout, respectueux de la licence, bien réalisé, agréable à jouer, avec peu de couacs pour entacher l’étendard de l’Imperium, Space Marine est un TPS efficace qui devrait combler n’importe quel joueur ayant un tant soit peu d’affection pour ces soldats d’élite du futur. En 2018, ce jeu a étonnement bien vieilli vu qu'après avoir refait un tour de purge, je me suis décidé à réparer ici l’absence d’une critique à son sujet. Avec les nombreux jeux Warhammer 40000 qui sortent cette année, je ne pouvais plus ignorer une telle injustice pour le seul représentant du genre, surtout qu’il n’existe pas à ma connaissance d’autre TPS prévu à ce jour.