"Petit" jeu sans apparente prétention, What remains of Edith Finch est pourtant le meilleur auquel j'ai joué cette année.
Une adolescente est à la recherche de son passé, ou plutôt du passé de sa famille, sur laquelle il semblerait peser une malédiction. Pour tirer tout cela au clair, elle retourne dans la maison familiale, qu'elle avait dû quitter à la hâte... Une fois passé le seuil de la maison, on découvre au fil des souvenirs comment chaque membre de la famille est mort, à travers des épisodes tous plus tristes et glauques les uns que les autres. La particularité est qu'à chaque personnage, le jeu ne se contente pas de nous raconter mais nous fait vivre ces évènements. Et c'est là à mon sens son point fort. Ces scènes sont pour la plupart très bien pensées et très bien écrites et on sent arriver la catastrophe, on sent arriver l'inéluctable... et on y fonce, tout curieux que l'on est, dans un mélange de malaise et de résignation...
La narration, irréprochable, est soutenue par une direction artistique des plus réussies. Que cela soit les décors extérieurs ou intérieurs, l'ensemble colle parfaitement à l'ambiance générale et ne fait que renforcer nos appréhensions.
What remains of Edith Finch, en l'espace de 2-3 heures, réussit cet exploit de laisser une trace au fond de notre cerveau, de bousculer nos sentiments. Le seul défaut majeur est qu'il laisse sur notre faim... Suite prévue? J'espère!