2020, et pleins de films

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Les montagnes de la foi :

Un film sublime qui interroge sur la résistance face au nazisme. Pour Malick, résister c'est croire. Ici, c'est par une foi inébranlable, qu'un simple paysan autrichien refusera de prêter serment à Hitler. De cette petite histoire, Malick fait un film splendide, une profession foi, une ode à l'amour de la nature (transcendalisme) où Dieu peut soulever des montagnes. Casting, musique, photographie, profondeur, ce film est parfait. Cette année cinéma commence fort, avec ni plus ni moins un chef-d'oeuvre.

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La haine :

Séance rattrapage. Un énorme coup de poing de plus pour cette année qui est décidément très politique au cinéma. Le film, pour un premier film, est élégant, fort, parfaitement rodé et parvient à montrer toute la complexité du drame social qui se joue dans les banlieues. Il est la réactualisation des thèmes chers à Hugo, une ode aux misérables, aux oubliés, aux invisibles.

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Tuer le père :

Comme beaucoup de films SF, ce film d'exploration est un film d'introspection, l'Odyssée d'Ulysse n'était pas autre chose, celle de Kubrick non plus. Brad Pitt part aux confins de l'espace pour retrouver son père, le confronter, l'exorciser et trouver sa place. Il vient en petit garçon, il repart en homme avec le constat cynique que la quête des hommes à échouer : pas de vies extraterrestres, pas de Dieu, et une humanité vouée à disparaitre. En somme, il a tué le père et, devenu adulte, accepte enfin de vieillir. Le film pêche hélàs par quelques longueurs et un propos un peu confus au milieu d'une ambiance contemplative, crépusculaire voire poétique.

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Rubber 2 :

Après le pneu tueur, voici la veste de daim tueuse. Dujardin, en la revêtant, entre dans la peau précisément du tueur. Il se drape ensuite du chapeau, des gants, des bottines, du pantalon, jusqu'à être entièrement couvert de daim, tout un symbole d'une métamorphose symbolique et absurde, aidé par son acolyte Denise qui va l'aider dans son épopée délirante. Le film, comme à son habitude est une bouffée d'absurdité dans un cinéma marqué par son réalisme convenu.

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Le temps retrouvé :

Je m'attendais évidemment à un chef-d'oeuvre, et ce fut le cas. Ce film est la quintessence de ce que j'aime : fresque prodigieuse, ampleur du récit, contemplation mélancolique, amour impossible, violences sans fard, ironie et pathétique, sur fond de musique somptueuse. Le film parvient en plus à instaurer des scènes mémorables, des dialogues savoureux, oscillant d'un style à l'autre, d'une temporalité à l'autre avec une virtuosité, fonctionnant sur une mémoire fragmentée et des évocations, dessinant aussi une métaphore du destin de l'Amérique, du rêve américain et de la constante désillusion qu'il procure. Sans oublier le casting. Bref, c'est le genre de film qui coche toutes les cases, contre lequel il n'y a rien objecter. Chaque scène pourrait faire l'objet d'une heure d'analyse entière qu'on en ferait pas le tour. Déborah !

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Éloge de l'enfance :

Doux, délicat, subtil : Miyazaki nous transporte dans l'imaginaire de l'enfance, dans un monde foisonnant de merveille, à la fois familier et singulier. Ses personnages sont touchants, drôles, attachants, retranscrivant parfaitement l'enfance. Il se dégage de l'ensemble une telle douceur presque irréelle, qu'on est troublé. Les esprit côtoient les hommes, les dieux les simples mortels. L'ensemble est tendre et merveilleux.

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Terrible Téhéran :

Premier film que je visionne dans cette période de cloisonnement forcé. Et il traite du cloisonnement, d'une société iranienne conservatrice, hypocrite, qui contrôle et soumet les corps des femmes à des dogmes, une société de violence larvée, de détestation réciproque. La plongée est crue, brutale, presque pas joyeuse, malgré quelques scènes d'humour. Tout se passe dans des espaces clos, à l'image de cette Iran corsetée.

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Easy Rider :

On se replonge dans les années 80, avec un Coluche mémorable, incarnant le rôle touchant d'un pompiste de station de service, dans une ambiance pompe funèbre. L'homme qui se dit déjà mort depuis la disparition de son fils trouve chez un petit dealer et voleur du quartier (Richard Anconina), un substitut et le prend sous son aile, jusqu'avoir vengé la mémoire de son fils, avoir racheté son honneur d'ancien policier. Le film nous montre un Paris poisseux, punk et une musique électro aussi crépusculaire qu'inquiétante, sans oublier Agnès Soral, ange sombre aux cheveux blonds et courts qui apporte la seule douceur du film.

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Hello, I'm Johnny Cash :

Biopic retraçant l'histoire un peu torturée et sombre du légendaire Johnny Cash, incarné par un très bon, comme d'habitude, Joachim Phoenix qui montre un homme aussi exalté que délirant, amoureux transi et addict à l'alcool et la drogue. Mais c'est peut-être le personnage de Reese Witherspoon (June Carter) qui est le plus touchant, sa future femme, qui viendra le soutenir et le sauver de ses démons. Malgré cela, le film reste un biopic assez convenu, seule l'histoire d'amour est jolie, le reste ne faisant que survoler une vie trop vaste dans une fresque un peu trop courte. Reste cette belle scène dans la prison de Folsom où Cash vient donner un concert pour les prisonniers se reconnaissent en lui et chantent avec vénération tous ses tubes.

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Inversion des rôles :

Comédie romantique qui évite l'écueil du nana grâce à des acteurs pas trop mal, des situations assez bien amenées et loufoques, dans la veine finalement des comédies romantiques britanniques comme Bridget Jones et autres. Ici, on inverse les rôles : c'est la femme qui est entreprenante, dominatrice et l'homme qui est effacé. Un film qui inverse les valeurs et les genres et qui donc se démarque un peu des autres oeuvres du genre trop souvent mièvres - ce qui n'empêche pas ce film d'être quand même un peu mielleux.

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Prémonition :

En plein confinement, ce film a quelque chose de prémonitoire et retrace avec beaucoup de pertinence l'effet d'une pandémie mondiale. Seule différence avec le coronavirus, la dangerosité du virus, qui tue par millions en quelques jours à peine. Il s'ensuit une démultiplication de l'horreur : émeute, militaire, couvre-feu... Le Covid en pire ! Certains évènements sont mal montrés, les réactions du gouvernement peu lisibles. Mais ça tient foutrement la route et c'est terrifiant. Le film a donc un aspect prophétique, prémonitoire (chauve souris asiatique, transmission humaine, masques et combinaisons, lieux déserts), et très documentaire, au détriment peut-être du casting (assez bon mais secondaire). Il s'agit davantage d'une démonstration implacable qu'un film.

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Drôles de nazis :

Film totalement foutraque sur fond de seconde guerre mondiale, de nazis caricaturaux et de résistants en carton pâte, multipliant les scènes d'anthologie, les digressions, mêlant plusieurs générations de comiques : la troupe du Splendide, Galabru, Carmé et tant d'autres. Fort de ce casting incroyable, le film cabotine sans cesse, presque jusqu'au ridicule (les accents allemands, sans oublier la chanson "je n'ai pas changé". Mais on passe assurément un bon moment, surtout lors du débat final, avec des acteurs en roue libre.

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Des vies cachées :

La société saoudienne est le pendant de la société iranienne : triste, dans des villes sableuses, désertiques, parsemées de laideur et de jeeps. Les femmes n'y vont que peu, ou alors toutes voilées, et restent à la maison, humiliées par un système patriarcal qui compte sur le zèle de quelques unes pour soumettre les autres. Seuls les enfants trouvent un peu de liberté sous les voiles et la soumission à Dieu, parviennent houer malgré les récitations coraniques. Wadjda a un rêve simple, faire du vélo, un rêve de petite fille, tout à fait normal, dans une société qui l'est beaucoup moins. Elle parvient à donner le sourire au milieu de tout ce marasme et de toute cette violence grise et jaune. Film très ou trop documentaire, un peu terne, seuls les enfants parviennent à introduire de l'humanité dans cette société wâhâbbite morte vivante.

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James Bond girl :

Film servi par un casting sympathique, Sandre Bullock, toujours à rebours des clichés, et Mickael Caine, toujours fin et pince sans rire, flegme tout anglais. Pour le reste, le film n'est pas mauvais mais demeure assez oubliable.

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Robinsonnades :

Deux personnes qui fuient, sur une île paradisiaque, l'une un époux qu'elle désavoue, l'autre un métier dont il ne veut plus. L'occasion de quelques robinsonnades, éloge de la fuite et de la liberté si cher aux années 70, avec une Catherine Deneuve sublime et un Yves Montand de grande classe. Comédie romantique légère, évanescente, un peu vaporeuse, au rythme effréné et aux péripéties enlevées.

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Petits meurtres gentils :

La France commence à prendre le ton des polars anglo-saxon et quoi de mieux que le Finistère et ses paysages sauvages, sombres, pluvieux, anglais en somme. De plus, les personnages sont habilement campés, même les seconds couteaux. De quoi passer un moment agréable, avec Sandrine Bonnaire en tête, moment oubliable sauf peut-être les paysages bretons, trop peu vus au cinéma ou à la télévision hélàs.

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Confinement glacé :

Beaux paysages, plongés dans le froid polaire, mais un film plus documentaire que véritablement cinématographique. Néanmoins, quelques personnages attachants et surtout la découverte d'une culture très méconnue. Doublage VF pas terrible.

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Voir l'Italie et sourire :

Comédie romantique danoise qui a le mérite d'avoir un peu de subtilités et de finesse. Acteurs sympathiques, situations à la fois drôles et tragiques, le tout à Sorrente, avec des paysages à couper le souffle qui, dans le confinement ambiant, font du bien.

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Plus belle la vie :

Le chant comme arme de résistance, et éloge de liberté. C'est tout le parti pris de cette comédie musicale qui se passe en Autriche juste avant le seconde guerre mondiale. Le nazisme rôde, de loin, tandis que les enfants, leur père ronchon et leur gouvernante mènent une vie insouciante, prospère et joyeuse. Tout dans ce film est culte, chaque morceau de musique est célèbre et les paysages de l'Autriche sont pittoresques et luxuriants, de quoi résister au fascisme qui sévit, en filigrane. On passe un bon moment, dans un vaste opéra hollywoodienn, optimiste, enlevé et bien composé.

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Copains comme cochons :

Reprenant le thème de la créature fantastique asiatique, Bong Joon-ho distille à travers ce cochon géant nommé Okja, une critique du capitalisme et de la consommation de masse, de la maltraitance animale (allant jusqu'à parler de viol), puisant dans un imaginaire entre Burton et Wes Anderson voire du Lanthimos. Absurde, irrévérencieux, drôle et cruel tout à la fois avec un casting cabotin impeccable.A l'image de ses films, le réalisateur coréen bascule avec aisance d'un genre à l'autre, entre Corée et New-York. Le film est toutefois plus léger et oubliable que d'autres, car il s'en dégage quelque chose d'enfantin avec une morale simple et moins ambiguë qu'à l'accoutumée. Nous sommes les amis des bêtes. C'est bien, mais c'est évident.

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Pastiche par temps bleu :

Version très romancée de la pièce de Hugo Ruy Blas, le film s'impose comme un classique de la comédie française avec un duo (de Funès/Montand) au sommet, l'occasion d'une série de répliques cultes ("un pauvre c'est fait pour être très pauvre, et un riche très riche"), et de situations loufoques qui seront copiées à l'envie (le bagne dans le désert donne le ton de ce que sera le style de Chabat). On rit volontiers du ton potache et grotesque de ce film en costume où tout est exagéré. La musique excellente de Polnareff rappelle celle des western spaghetti de Sergio Leone et le film n'est qu'une immense pastiche désopilante mille fois pastiché depuis.

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Oiseau en cage :

Inárritu inverse les choses : son film c'est les coulisses du théâtre comme scène, comme drame. D'ailleurs il n'y a jamais séparation, jamais transition entre la scène et les coulisses, et jamais de coupes, tout n'est finalement qu'un spectacle permanent. Jamais d'ailleurs le casting - magistral - ne sort de son rôle. Le personnage principal est un acteur qui ne peut plus se défaire de son rôle star, Birdman, un super-héros. Bipolaire, déséquilibré, il croit pouvoir revivre comme un phénix sur scène, prendre sa revanche sur la critique et le public qui ne le voit que comme un "musclor" sans aspérités. Mais voilà jamais il ne quittera son rôle, ses remords, ses regrets - tout comme les autres personnages baignent dans le marasme cotonneux des strass et des paillettes. Il veut mettre fin à ses jours et rate même son suicide, sa sortie de scène, oiseau en cage, prisonnier de son narcissisme, de ses obsessions, et du show-bizz. Tout n'est qu'océan de superficialité où l'on cabotine sans jamais se dévoiler. Inárettu, par une mise en abîme, utilise ce qu'il y a de meilleur au théâtre, le huis-clos, la transition sans coupe et d'immenses acteurs. Ironie suprême, Mickael Keaton joue presque son propre rôle (carrière avec Batman, Spiderman, Robocop), à ce point que la réalité et l'irréalité viennent de se confondre, comme au théâtre, sur un fil tenu. En filigrane, Inárritu nous parle de la vulgarité du monde du cinéma actuel, des egos démesurés, des apparences, de l'absence d'art, de la vacuité. Il nous parle de cinéma, énormément, cite jusqu'à la moquette de Shining, de théâtre, d'acteurs. Il n'y a qu'eux, ils crèvent l'écran. Ils parlent aussi de leur doute, de leurs rêves de gloire, Brodway, où des Icares, aux ailes de géant finissent par se brûler. Oiseaux en cage.

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Les amours tardives :

L'histoire d'amour tombe par hasard, presque absurde, lors d'une rencontre tout aussi hasardeuse et brève. Un photographe venait prendre un cliché d'un pont de l'Iowa et perdu demande son chemin à une femme. Ce que réussit Eastwood c'est le développement de cette relation, le sacrifice familial de Meryl Streep, face à la liberté absolue de son personnage. L'amour, facile, évident est en fait impossible. Ne restent que les secrets et les photos, d'une histoire avortée trop vite. Subtil, délicat, Eastwood va à contre courant de ses personnages bourrus, il est bavard, il sourit, il est amoureux. Même si les histoires d'amour finissent mal, en général.

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Austen in Love :

Film américain qui parle de littérature, c'est pas courant. Il met en scène un club de lecture de Jane Austen où l'oeuvre de l'écrivain éclaire les destins des membres du groupe. Il en résulte un film forcément sympathique car truffé de références littéraires, avec un casting pas trop mal, et des dialogues très correctes. C'est peut-être un peu oubliable, surtout si, comme moi, on connaît assez peu l'oeuvre de l'écrivain.

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A league of morons :

Les frères Cohen, dans l'exploration méticuleuse de la bétise humaine, sur fond de film d'espionnage, avec un casting fabuleux pour les accompagner dans leur délire nous font une parodie du film d'espionnage. Le scénario ne repose sur rien, sur la mésentente de personnages plus idiots les uns que les autres, existences vides, du club de sport au sommet de la CIA que les deux frères filment avec délice.. Hilarant d'absurdité ! Une véritable ligue des imbéciles.

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Embûches :

Vu assez distraitement. Histoire somme toute française, de famille, de non-dits, de rivalités, d'embûches, de microcosme social mais un casting cinq étoiles de femmes que j'adore.

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Oeil pour oeil, dent pour dent :

Formidable trio avec une jeune fille de 14 ans qui veut venger la mort de son père, un mercenaire bavard et alcoolique mais force de nature, et un ranger obstiné et violent. Du western caustique, humour noir, gueules dégueulasses, bandits et beaufs bois sans soif. Ce film conserve une certaine légèreté, à la manière des frères Cohen, avec sa ribambelle de personnages et de situations loufoques.

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Romance judiciaire :

Dupontel aime croire que les classes sociales sont réconciliables. Dans ses films il fait sauter les conventions, et au travers la fantaisie et l'humour tantôt potache, tantôt noir, parvient à créer des histoires touchantes où magistrat et criminel pourraient espérer vivre ensemble. La vraisemblance n'a pas d'importance. On rit volontiers, des petites trouvailles de mise en scène, des situations improbables avec un casting assez savoureux.

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Coup de foudre à Manhattan :

Classique, d'un côté un flegmatique et élégant anglais et de l'autre une Sandra Bullock qui joue son propre rôle de femme bougonne et rigide. Reprend la trame de coup de foudre à Manhattan d'une certaine manière. Oubliable, sans être désagréable. Avec en bonus D. Trump déjà la peau carotte et la voix de chat écrasé. Forcément on parle d'immobilier, à Manhattan.

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Sois jeune et tais toi :

La société décrite par Truffaut c'est une société de l'après-guerre encore marquée par la dureté ; éducation stricte, pauvreté rampante, misère sociale. C'était il y a soixante ans, autrement dit hier, hier qu'on corrigeait les gamins à coups de savates, de maisons de corrections, de gardes à vue. Mais le jeune personnage de Truffaut, incarné par Jean-Pierre Léaud, le double de Truffaut, dans ce film un peu autobiographique, est trop épris de liberté. Il souffre, des bêtises sans importances qu'il fait, de sa mère qui le déteste, de son père qui ne l'aime pas, des non-dits familiaux, venant à fantasmer son rapport à eux, jusqu'à la rupture, par le vol, la fugue, le redressement. Le film est terrible, par ce réalisme nouvelle vague, ponctué de fantasmagorie, d'escapades enfantines et d'allusions au cinéma (plan dans une centrifugeuse très marquant) et finissant par la liberté qui triomphe, le jeune garçon qui embrasse la mer, après s'être échappé de sa maison de correction. Il refuse de se taire. Il faudra encore 10 ans, 1968, pour qu'enfin la jeunesse puisse vivre !