Cover 2021 : Mes Chroniques Filmographiques

2021 : Mes Chroniques Filmographiques

Bonne Année 2021 ! J'espère que cette liste vous plaira également...

Revoici, les films que j'ai vu (que ce soit en support physique, au cinoche dès leur réouverture ou en ligne) en 2021 par ordre chronologique. On continue une tradition datant de 2019.
Liste de l'année ...

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113 films

créée il y a presque 4 ans · modifiée il y a environ 2 mois
Les Tortues Ninja
5.9

Les Tortues Ninja (1990)

Teenage Mutant Ninja Turtles

1 h 33 min. Sortie : 12 décembre 1990 (France). Action, Aventure, Comédie

Film de Steve Barron

Darevenin a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Premier film de 2021 !
Vu en ligne le 2 janvier grâce à mon frangin qui m'a trouvé un site de films introuvables.

Le film de genre ultime selon Le Fossoyeur de Films et il a pas tort.
Bien sûr, il n'est pas exempt de défauts :
* les Tortues qui campent parfois de drôles d'ados avec des références parfois trop obscures car mal vieillies
* l'étrange accent jamaïcain pour Raphaël en VF alors que les autres Tortues ont des voix moins typiques
* le coup des Foot qui corrompent les jeunes à coups de jeux vidéos, de skate board et de Coca-Cola ... les monstres !
* le milieu à la ferme peut aussi faire bailler et est plus psychologique qu'autre chose

Mais bien entendu, les qualités ne manquent pas :
* les costumes, effets spéciaux et animatroniques sont sympas et très poussées (les émotions sont très réussies chez les Tortues)
* pas de politiquement correct (les persos sortent des gros mots comme "pédé", "putain de merde", etc.)
* malgré le concept parodique et "ridicule", l'équipe du film a pris les Tortues Ninja très au sérieux et a tout fait pour rendre ça le plus crédible possible
* adaptation très correcte des comics d'origine (y compris l'arc du refuge à la ferme qu'on retrouve plus tard dans la dernière série en 3D
* combats et chorégraphies assez réussies (même si Shredder bat trop facilement les Tortues alors qu'il a un bâton pas plus sophistiqué que celui de Donatello, avant de perdre en beauté face à Splinter)

2021 commence bien niveau filmographie. Cowabunga !

Office Uprising
5.3

Office Uprising (2018)

1 h 32 min. Sortie : juin 2018 (États-Unis). Épouvante-Horreur, Comédie, Action

Film de Lin Oeding

Darevenin a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 4 janvier en ligne : https://www.youtube.com/watch?v=h8GUyGcC4X8

Si la critique des boissons énergisantes à la Red Bull ou Monster et du monde du travail privé est assez pertinente (le héros est un glandeur dans une entreprise avec un gros chiffre d'affaires), celle de l'armement l'est un peu moins.

Le film garde quelques clichés habituels et est assez somnolent car classique voire nanardesque. Mais pour autant, la force du film réside dans les "zombies mutants" (en fait plutôt des employés ordinaires devenus psychopathes mais pas comme dans la BD "Crossed"), archétypes d'employés de bureau détestables (le neveu d'un directeur adjoint, le commercial au téléphone, le chef de cellule trop à cheval sur les détails, etc.)

Parce que niveau héros, mis à part Mourad qui est le pacifiste peureux transformé en lion qu'il faut pas chercher, les autres sont assez banals ou pas super crédibles (on voit mal comment le glandeur de service arrive à être subitement aussi doué pour poutrer du zombie, mais bon faut bien faire évoluer un perso ...)

Dragons Forever
7.1

Dragons Forever (1988)

Fei lung mang jeung

1 h 30 min. Sortie : 11 février 1988 (Hong Kong). Arts martiaux

Film de Corey Yuen et Sammo Hung

Darevenin a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Jackie Chan Challenge #22 !
Vu en DVD le 5 janvier.

Film d'action et de kung-fu "Triple A" puisqu'on a une excellente collaboration entre 3 grands acteurs chinois et/ou hongkongais : Jackie Chan (qui joue l'Avocat Jackie Lung), Sammo Hung (qui incarne l'Armurier Wong Fei-hung) et Yuen Biao (alias l'Acrobate Tung Te-biao). On notera aussi que les noms de leurs persos sont à peine des pseudonymes, comme si le film était symbolique de leur véritable amitié : indéfectible et indestructible malgré quelques dissensions.

Même si l'histoire peut paraître simpliste pour certains et si Jackie a des allures d'avocat un peu sexiste ou obsédé claquant ses clients et des femmes au début, et si Wong et Tung sont aussi du genre à se laisser emporter sur d'énièmes quiproquos prétextes à de la bagarre (dont les scènes débordent parfois d'accélérations et de ralentis), le développement des personnages corrige cela bien entendu.

Et même si la Justice semble aussi pratique pour Jackie dans Dragons Forever (l'Avocat demande à son amoureuse s'il l'aime et POUF! Procès suspendu), le combat final reste excellent :

(ATTENTION SPOILERS)
Jackie, Wong et Tung s'aperçoivent que leur client était en fait un baron de la drogue. Wong se fait capturer, alors les autres Dragons Éternels viennent à sa rescousse et se battent contre des mafiosos. Jackie doit d'ailleurs vaincre un terrible "Gunther" super musclé, mais lui casse la figure à la fin. Wong, qui s'était fait assommé et drogué par le chef mafieux biberonné au cigare, donne à ce dernier un goût de sa propre médecine et le balance dans la flotte rouge que le mafieux produisait (c'est quoi d'ailleurs, ce truc ? O_O'). La Police arrive et les Dragons Éternels réconciliés ont sauvé leurs petites amies qui voulaient protéger leurs propriétés contre des mafiosos dealers de drogue également pollueurs. Fin.
(SPOILERS TERMINÉS)

Certes, c'est un film qui peut paraître assez classique pour un Jackie Chan habitué à casser des figures et des vitres. Mais l'intensité ressentie des coups est puissante et le trio des acteurs de kung-fu fait toujours plaisir à voir, on aimerait que ces trois-là restent des Dragons Pour Toujours ;)

Willow
6.8

Willow (1988)

2 h 05 min. Sortie : 2 novembre 1988 (France). Fantasy, Aventure

Film de Ron Howard

Darevenin a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revu pour la 4e fois en DVD le 14 janvier.

Techniquement, Willow est une adaptation cachée du Seigneur des Anneaux : on a Willow en guise de Hobbit à la Sam/Frodon, Madmartigan en un mix Aragorn/Gimli/Legolas, Sorsha qui passe de version maléfique à bénéfique rousse de Eowyn, la sorcière blanche Fin Raziel qui est une Gandalf se crêpant le chignon avec Bavmorda sorte de Saroumane/Sauron.

De plus, on a une sorte de Comté mais avec de vrais nains (ce qui rend ce film de fantasy plus crédible), des équivalents des Rohirrims et même une fée qui fait Galadriel.

Bon, bien sûr y a quelques "brownies" un peu inutiles, des ennemis qui sont impuissants face à des portes en bois, et des rituels démoniaques qui prennent beaucoup trop de temps quand un coup de dague plutôt qu'un exil dans les "Limbes de l'Oubli" auraient suffi.

Pour autant, les chorégraphies de combats sont supers, les costumes aussi (variant entre le viking antique, le hun et l'occident médiéval), on a des paysages variés et grandioses (forêts reculées, plaines vertes, auberges, campements enneigés, villages de pêcheurs abandonnés et au moins 3 châteaux différents).

Pour les effets spéciaux, ça va. Le seul ayant mal vieilli étant l'incrustation de "brownies" quand Willow et Margoth (?) se font capturés par ces petits êtres.

Rien à dire pour le reste, si ce n'est que la scène de la bataille au château des trolls (qui se transforment en dragon bicéphale) est trop badass. Madmartigan remplace les mitraillettes par des arbalètes.

Dernière chose, on s'aperçoit que Elora et Sorsha sont toutes deux rousses et que toutes deux ont été prophétisées pour provoquer la chute de Bavmorda. Coïncidence ?

L'Equipée du Cannonball
5.7

L'Equipée du Cannonball (1981)

The Cannonball Run

1 h 35 min. Sortie : 8 juillet 1981 (France). Action, Comédie, Sport

Film de Hal Needham

Darevenin a mis 6/10.

Annotation :

Jackie Chan Challenge #22.5 car c'est pas techniquement un film de Jackie Chan. C'est un film AVEC Jackie Chan, nuance !

Vu le 19 janvier.

Sorte de Fous du Volant version live début années 80 avec un casting star system (Roger Moore qui joue un Seymour ... se faisant passer pour Roger Moore, Dean Martin, Jackie Chan en concurrent automobile chinois dans une voiture du futur, etc.)

Bon, c'est pas terrible comme film. Les blagues fonctionnent pas au top et c'est la course auto la moins bien organisée du monde (les policiers sont pas avertis, pas de mesures de sécu, ni de relais, ni de sponsors, c'est plus une course sauvage à peine déguisée). Y a bien une histoire de paris, mais entre les prêtres et "Le Grec" et c'est tout + un politicien (Mr Foyt) qui veut interdire la course mais qui est désarmé.

L'intérêt est plus dans les quiproquos, une sorte de Dr Frankenstein proctologue myope et une scène de baston avec Jackie Chan et le Capitaine Chaos.

Le reste, bof c'est surtout du cliché.

Sanctuaire
6.2

Sanctuaire (1989)

La chiesa

1 h 38 min. Sortie : 19 mars 1989 (Italie). Épouvante-Horreur, Fantastique

Film de Michele Soavi

Darevenin a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 22 janvier en Blu-Ray.

Film d'horreur et de fantastique considéré comme un "Demons 3" comme la saga de Mario Bava un brin anti-clérical puisque les hommes d'Église y sont représentés comme responsables de la création du mal puis de leur propre perte.

Mysticisme cosmiques, chrétiens et sataniques vont de pair dans Sanctuaire, qui bien que passant la majorité de son temps à pondre un atmosphère qu'à avoir de l'action (elle-même ponctuée de scènes et réactions bizarres), reste très prenant.

Même si Sanctuaire a un peu mal a définir qui des Démons ou des prêtres et chevaliers teutoniques sont réellement à blâmer dans le malheur des victimes (c'est pour ça que le perso incarné par Hugh Quarshie, déjà dans Cabal, rejette la tenue de prêtre pour sauver le monde), les apparences des démons (un caprin et un Légion comme on en voit dans Castlevania), les hallucinations et le symbolisme omniprésents sont un atout majeur.

Exemple : on a des statues de moines encapuchonnées terrifiantes, une madone toujours en prière (presque fantomatique), un crucifix de pierre à l'envers avec une tête de bouc à 8 yeux, et enfin une lumière bleue telle l'océan. Comme si derrière le sceau censé cacher le "mal", se terrait en fait une puissance naturelle presque réconfortante en opposition au rouge des flammes provoquées par les chevaliers teutoniques et l'Inquisition responsables du malheur.

Dans cette église sanctuaire d'Hambourg, ceux qui ont semé le vent de la répression, ont fait mûrir une tempête de vengeance d'outre-tombe.

Fido
5.7

Fido (2006)

1 h 33 min. Sortie : 1 août 2007 (France). Comédie, Drame, Épouvante-Horreur

Film de Andrew Currie

Darevenin a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 23 janvier.

Sorte de parodie du film du "chien fidèle" tels Lassie ou Rintintin, mais avec des zombies mangeurs d'hommes. Également satire de la société américaine des années 50, détournée en "american way of death" (ou "american undead dream" où les zombies remplacent les esclaves d'avant).

À vrai dire, même si les protagonistes fraternisant avec le zombie Fido et aussi l'antagoniste imposant la "dictature" de Zomcon ont tous de bons arguments (l'un veut que Fido soit traité humainement, l'autre veut éviter des voir ses voisins dévorés parce que Fido s'est laissé aller), rien dans Willard ne respire à 100 % le bon vivre.

Les zombies sont à la fois esclaves, êtres fidèles et attachants et menace à la fois intérieure et extérieure. Et les humaines vivent sous le diktat des apparences chères aux années 50 : "que penseraient les voisins ?", jouer au golf, tant pis pour les sentiments envers les zombies ou au contraire sauver Fido quitte à provoquer l'apocalypse des morts-vivants, etc. etc.

Même le père de famille ne songent qu'à préparer des enterrements mais veut une vie pétante bien tranquille. Une société contradictoire de faux-semblants en quelque sorte.

Le Flic de Hong-Kong
6

Le Flic de Hong-Kong (1985)

Fuk sing go jiu

1 h 40 min. Sortie : 1987 (France). Action, Comédie

Film de Sammo Hung

Darevenin a mis 7/10.

Annotation :

Jackie Chan Challenge #22 ¾ ! (parce que c'est encore plus un film AVEC Jackie qu'un film Jackie)

Vu le 26 janvier en DVD.

J'ignorais que ça faisait partie d'une saga intitulée "Le Gagnant" ou "Lucky Stars" dans laquelle on retrouve généralement Jackie Chan (Muscles), Sammo Hung, Richard Ng (Sandy le fou), Charlie Chin (Herb), Eric Tsang (Blockhead l'idiot) et Stanley Fung (Rawhide l'arnaqueur).

Le problème est qu'en dehors des scènes avec Jackie, la 1ère moitié du film consiste 5 larrons en mode beaufs et harceleurs sexuels qui s'emmerdent dans des chambres d'hôtel. Ce qui casse un peu leurs personnages, perdant ainsi la sympathie qu'on a pour eux tellement c'est lourd au bout d'un moment.

Et même si le film a des allures de "Hong-Kong Dragons Police Story Forever" (tellement ce genre de scénario ou de situations est vu ou revu), la partie avec Jackie dans le train fantôme japonais fait office de film d'horreur japonais tout-à-fait crédible alors que les acteurs principaux sont chinois (même si le coup des ninjas pas du tout discrets en bleu ciel est très cliché).

J'ai quand même aimé les accélérations pour rendre les combats plus dynamiques, ainsi que celles où ils se battent contre une geisha très "musclus bicepsus".

First Mission
6.2

First Mission (1985)

Lung dik sam

1 h 31 min. Sortie : 14 septembre 1985 (Hong Kong). Action, Comédie, Policier

Film de Sammo Hung

Darevenin a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Jackie Chan Challenge #23 !

Un autre film (vu le 1er février 2021) où il partage l'affiche avec Sammo Hung.

Pour résumé : Jackie et ses commandos contre les trafiquants de bijoux kidnappeurs de frère handicapé mental !

Incarné par Sammo Hung, "Dodo" est un handicapé mental de 30 ans et un grand enfant un peu lent à la détente mais très sympathique au fond. On ne peut être que révolté comme Tat-Fung (Jackie Chan), ex-membre des forces spéciales de Hong Kong, quand on voit comment la société maltraite les handicapés mentaux physiquement et mentalement (y a quoi voir la scène avec le prof particulier qui n'est qu'un beau salaud).

Même si Dodo est lent, gourmand et maladroit, il a pourtant soif d'apprendre et veut bien faire, mais tout le monde profite de lui. Même Tat-Fung voudrait que son frère soit un homme et aille chercher du travail, afin qu'il puisse réaliser ses rêves de naviguer.

Mais il comprend au fond de lui et avec l'aide des ses amis commandos qu'il tient beaucoup à son frère. C'est pour ça qu'il va le sauver contre les méchants vilains pas beaux trafiquants de bijoux en leur tatanant la figure à coup de prises d'arts martiaux en accéléré et de flingues (contre des employés de chantiers de mafieux armés de bâtons, les mecs doivent être trop bien payés pour défier les forces spéciales surarmées).

Par contre, la fin me laisse un peu dubitatif (ATTENTION SPOILERS) :
Pourquoi on dirait que c'est Jackie qui paye seul et va en prison pour "obstruction à la justice" et pas ses amis ? → En fait, ils sont aussi en taule avec lui mais c'est pas bien montré : on dirait que ses potes et sa fiancé s'occupent seul de son frère Dodo qui semble l'avoir oublié, pendant qu'il crève en prison et a l'air malheureux de ne jamais avoir pris la mer.

Bon en fait, il retrouve bien son frère adoré à la fin, mais le montage laisse à désirer et donne un goût amer en mode "saloperie de justice hypocrite et ingrate" et une impression de dure sacrifice avec regrets.
Alors qu'en fait pas du tout, Jackie est content que son frère soit sein et sauf. C'est juste mal mis en scène (FIN DES SPOILERS)

Sinon, je considère que c'est un des meilleurs films Jackie : action bien rythmé, côté social, j'ai même pleuré à certaines scènes.

D'ailleurs les meilleures scènes : quand le frère d'un des potes à Dodo le fait tomber dans une pente en forêt ET quand le commando balance 3 grenades contre les trafiquants moins armés pour les faire tomber du chantier.

Body Double
7.3

Body Double (1984)

1 h 54 min. Sortie : 20 février 1985 (France). Thriller, Film noir

Film de Brian De Palma

Darevenin a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revu en DVD le 9 février.

Même si ce film de Brian De Palma fait plus Hitchcock un peu kitsch des années 80 (l'ambiance, le mystère, le fond vert derrière les vitres des voitures, le rebondissement), il est très prenant.

J'avais un peu d'appréhension avec ce héros gringalet voyeur, mais le fait qu'il soit sympa, anxieux et claustro mais capable d'être bon acteur (il est hilarant en vampire métrosexuel et en faux producteur porno).

Il semble peu adapté pour sauver Holly l'actrice et doublure du X, surtout face à un "Joe l'Indien" tueur, mais il surmonte sa claustrophobie pour jouer le rôle de sa vie : sauver la demoiselle en détresse après un 1er échec.

Même si c'est pas le meilleur film de De Palma, Body Double a ironiquement permis de démocratiser "Relax" de Frankie Goes To Hollywood, en le faisant passer de clip hard porno gay, à faux clip de porno hétéro, mais tout le monde s'en souvient comme une simple chanson légèrement débridée alors qu'elle montre le héros comprenant qui est la doublure tragique de sa voisine. Et faut avouer qu'on peut pas s'empêcher de danser comme dans les boites de nuit quand on entend cette chanson :
https://www.youtube.com/watch?v=YKP0V3fZFfo

La Flûte à six schtroumpfs
6.1

La Flûte à six schtroumpfs (1976)

1 h 10 min. Sortie : 16 décembre 1976 (France). Animation, Fantastique

Long-métrage d'animation de Pierre Culliford (Peyo)

Darevenin a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Vu le 10 février en ligne : https://www.youtube.com/watch?v=zdhNZakNbak

Même s'il n'y a pas beaucoup d'action, ça reste à la fois une très bonne adaptation d'un Johan et Pirlouit et d'une BD Les Schtroumpfs.

Habitué à quelques films d'animation Belvision, ce long-métrage de 1976 a une très bonne qualité d'animation respectant le graphisme et l'esthétisme des ouvrages de Peyo.

Musicalement, c'est aussi agréable et ça s'accorde bien avec certaines situations (comme quand Johan et Pirlouit mime la silhouette de Torchesac le voleur de flûte enchanté).

On nous offre aussi une vision assez idyllique et enchanteresse des Schtroumpfs avec les plus emblématiques d'entre eux (même le Schtroumpf à Lunettes qui se fait taper dessus).

Bien sûr, j'ai quelques questions :
1) comment ça se fait que les Schtroumpfs connaissent Johan et Pirlouit avant même de les avoir rencontré ?
2) Pourquoi couper un arbre aussi gros pour une flûte de secours aussi petite ?
3) Pourquoi prendre le Schtroumpf à Lunettes pour aider Johan et Pirlouit, et pas le Schtroumpf costaud par exemple ?
4) Pourquoi ne pas tout simplement envoyer des messages aux soldats et seigneurs du pays leur disant de se boucher les oreilles face à un voleur armée d'une flûte enchantée qui fait danser jusqu'à épuisement ?

Bon après, c'est du chipotage et je trouve l'ensemble toujours mieux et plus supportable qu'un épisode des Schtroumpfs par Hanna-Barbera ou qu'un film par Sony.

Le cadre médiéval et enchanté est là et c'est tout ce qui compte. Et les petits êtres bleus ont vraiment un village très charmant par rapport aux autres adaptations.

Shiriusu no densetsu
7.1

Shiriusu no densetsu (1981)

Sea Prince and The Fire Child

1 h 48 min. Sortie : 18 juillet 1981 (France). Animation, Fantastique, Romance

Long-métrage d'animation de Masami Hata

Darevenin a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Revu ce long-métrage d'animation en ligne le 14 février (St Valentin) : https://www.youtube.com/watch?v=xpb1IBHhgKI

Véritable tragédie à la gréco-romaine dans un film d'animation japonais de Sanrio. Une sorte de Roméo et Juliette d'époque avec un dessin rappelant un peu Fantasia et sa version de Casse-Noisette avec les fées et les poissons dansants.

Terreur à l'Opéra
6.8

Terreur à l'Opéra (1987)

Opera

1 h 47 min. Sortie : 8 octobre 1989 (France). Épouvante-Horreur, Drame, Thriller

Film de Dario Argento

Darevenin a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 16 février en DVD aux éditions Le Chat Qui Fume (moitié VF, moitié VOSTFR)

C'est une sorte de mélange de Suspiria et de Phenomena mais avec plus le côté giallo des Frissons de l'Angoisse.

Points communs : l'héroïne est une brune et le tueur a eu très peu d'interaction avec elle, et les meurtres ont lieu autour d'un lieu culturel et artistique romain et/ou germanique. Et la musique oscille entre chant d'opéra, synthé et heavy metal (comme dans Phenomena avec Mötorhead). Le tueur est bien sûr confondu grâce à un petit indice qui paraît insignifiant à priori, puis se fait défigurer grâce à un animal ou insecte fétiche (des corbeaux ici au lieu de mouches).

Défaut du film : la chanteuse d'opéra aurait pu aller voir la police depuis le début (même si le film explique bien pourquoi elle l'a pas fait au vu des circonstances), et la relation entre le tueur, la cantatrice et sa mère est mal expliquée.

Bonus du film : giallo excellent et initiation à la culture de l'opéra italien avec Verdi et son MacBeth. À un point que le film aurait pu s'intituler "MacabreBeth".

Pi
6.8

Pi (1998)

1 h 24 min. Sortie : 10 février 1999 (France). Drame, Science-fiction, Thriller

Film de Darren Aronofsky

Darevenin a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 21 février en DVD.
Même si je suis une bille en maths et en sciences de ce genre, j'aime bien ces films où l'analyse scientifique est poussée à son paroxysme la rendant presque indissociable de la magie ou du surnaturel comme pour "Au Delà du Réel" ou même "L'Emprise des Ténébres".

On suit ici un Max Cohen qui croit que tout est séquence mathématiques (dans un sens, oui, c'est logique et évident) et pense trouver la formule permettant de prédire les cours de la bourse.

Mais des financiers de Wall Street véreux convoitent sa formule, et Cohen est approché par des Juifs orthodoxes qui pensent que ses recherches peuvent résoudre un secret caché dans la Torah.

Même si le film est aussi surchargé de symbolismes, de filtres gris accentuant l'impression de paranoïa et de souffrances, et qu'on a du mal à comprendre quelle est la maladie du héros ("algie vasculaire de la face" selon Wikipédia), le geste final du héros reste peu compréhensible ... à moins qu'il ne considère l'ignorance comme une vertu ?

Ou qu'il ait vu une chose terrible en allant au bout de son équation ?
Je pense qu'on n'appreciera le film que si on est à la recherche de certaines séquences soi-même (comme moi dans cette liste :
https://www.senscritique.com/liste/C_est_pas_du_Lovecraft_mais_ca_y_ressemble/2175815)

La Victoire en chantant
6.7

La Victoire en chantant (1976)

1 h 30 min. Sortie : 22 septembre 1976 (France). Drame, Historique, Guerre

Film de Jean-Jacques Annaud

Darevenin a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 24 février en DVD en version originale française de 92 minutes.

Seul gros défaut que je donnerais au film : il y a un véritable "déséquilibre sonore", on entend mal la plupart des répliques à cause de mauvaises prises de sons et de mauvaises articulations. Ce qui fait que seules les répliques sous-titrées sont les plus drôles.

Ici, le patriotisme colonial français de la Grande Guerre est caricaturée : les colons français et les prêtres sont présentées comme stupides et fainéants tandis que les indigènes meurent à leur place.

Il n'y a qu'un géographe français qui a un minimum de "bon sens" en proposant la paix à la colonie germano-africaine du Cameroun. Mais il se fait rencadrer par les colons, avant de les remplacer à la direction de la guerre. Le géographe socialiste devient patriote et guerrier, à l'image de ses compatriotes oubliant vite Jaurès et ses convictions après sa mort.

Même si le géographe méprise les colons qui envoient les indigènes à la mort en croyant à la victoire facile, il fait au final la même chose mais de façon plus efficace tout en hissant des indigènes (tels que les Tirailleurs) dans des positions hiérarchiques plus élevées que celles des colons.

Une fois la guerre terminée avec les Germano-Africains et les colons allemands, les autres colons français méprisent leurs remplaçants anglais et flirtent avec l'ami d'avant-hier qui était encore ennemi hier (les Allemands).

Le géographe sympathise même avec son équivalent germain et le film finit après une guerre des tranchées en Afrique sur ce dialogue :
- Le géographe français : "Vous allez rire : j'étais socialiste."
- L'officier allemand : "Moi aussi."

Ready Player One
6.7

Ready Player One (2018)

2 h 20 min. Sortie : 28 mars 2018. Action, Aventure, Science-fiction

Film de Steven Spielberg

Darevenin a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Revu le 26 février en DVD, et c'est aussi bien que dans mon souvenir.
Même si j'aime le film principalement dès l'entrée dans la réplique de Shining. J'ai aussi retrouvé d'autres références comme Joy Division (et le t-shirt de Unknown Pleasures) ou le héros trahi par une furry en boîte de nuit x)

Aussi mieux compris le coup des 101 (les "bots" de l'EA du futur) et même le côté World of Warcraft et Bill & Ted du 3e acte. Également reconnu le côté Robert Zemeckis (Retour vers le Futur) dans la partie avec l'explosion des Piles dans la musique d'Alan Silvestri.

J'avais mal jugé la leçon de Halliday parlant des bienfaits de la réalité : "c'est que aussi effrayante et difficile qu'elle paraisse, c'est le seul endroit où on peut faire un repas convenable" et donc accessoirement le seul endroit où réaliser ses rêves peut être véritablement bénéfique.

J'ai été donc ému à nouveau quand Halliday était content que Wade ait fini et aimé son jeu lui permettant de créer un nouvel univers tout en permettant de mieux supporter la réalité. Halliday eut également la sympathie de donner à Wade les moyens d'améliorer la vie des gens (en ferment l'OASIS les mardis et jeudis, ils espèrent que les joueurs vont aussi remettre en question la réalité pour l'améliorer, c'est juste dommage que ce ne soit qu'implicite dans le film).

Bien sûr, j'aime toujours RPO car il arrive à parler à presque toutes les générations de joueurs (et a prévu l'apogée de la VR), tout en les respectant dans leur dignité humaine. Les joueurs sont comme tout le monde : il recherchent une vie meilleure, même si c'est dans un monde virtuel.

Le Retour du Chinois
5.4

Le Retour du Chinois (1985)

The Protector

1 h 35 min. Sortie : 15 juin 1985 (États-Unis). Action, Policier

Film de James Glickenhaus

Darevenin a mis 7/10.

Annotation :

Jackie Chan Challenge #24 !
Le 28 février en VOSTFR, vu la version alternative hongkongaise par Jackie Chan lui-même qui a refait les scènes d'action et rajouté une sous-intrigue suite à un désaccord avec le réalisateur (merci la compilation DVD Les Essentiels Jackie Chan Vol. 3 !)

Même si j'ai eu un peu de mal avec le doublage hongkongais, on comprend mieux pourquoi Jackie a refait des scènes. Même si le début contient des bandits caricaturaux style punk raider des années Class of 1984, et de la physique de gunfight improbable, on voit ensuite comment le reste est un prototype de "Police Story".

Par contre, je ne comprends pas très bien la logique du titre VF ("Le Retour du Chinois", comme si c'était une suite du film "Le Chinois" alors que le 1er se passe dans les USA des années 30, et celui-là surtout dans le Hong-Kong de 1985.) À part pour signaler le retour de Billy Wong dans son pays natal, ça reste bizarre ("Le Protecteur" c'était bien).

Après, pas grand chose à dire, à part que Billy Wong fait Inspecteur Harry fortiche du kung-fu et que c'est un film sans comique de quiproquos (mais qui contient quand même quelques éléments nanardesques comme la combat contre un homme en collants bleus et slip noir + une scène finale qui aurait pu être résolu à l'aide du partenaire de Jackie pourtant armé d'un canon portatif).

Je n'ai qu'un conseil : si vous avez le même coffret DVD que moi, choisissez la "Version alternative" du film : plus sérieuse apparemment que la version originale américaine.

Les Envoûtés
6.3

Les Envoûtés (1987)

The Believers

1 h 54 min. Sortie : 23 septembre 1987 (France). Policier, Épouvante-Horreur

Film de John Schlesinger

Darevenin a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 7 mars 2021 en DVD.

Concurrent direct de "L'Emprise des Ténèbres" de Wes Craven, sorti la même année, le film parle également d'un Américain blanc victime de la magie noire des Caraïbes (la "brujeria", sorcellerie malveillante proche du vaudou et dérivée de la "santeria" bienveillante).

Toutefois, le côté sorcellerie est plus subtil (moins d'onirisme et de surnaturel que dans le film de Craven) car Les Envoûtés s'attache plus au côté mysticisme et surtout sectaire.

Loin d'une banale guerre entre cultures et religions, l'œuvre avec Martin Sheen (excellent car plus crédible et jamais surpuissant contrairement à Bill Pullman vers la fin) dénonce avant tout ceux qui sont capables de sacrifier leurs enfants tout ça pour du confort matérialiste.

L'atmosphère de paranoïa et d'oppression se ressent beaucoup mieux. Et j'ai remarqué que le pont qu'empruntent Cal et son fils à Central Park est le même emprunté par Kastagir et Connor MacLeod dans Highlander sorti un an plus tôt. Une coïncidence intéressante.

Le film fait aussi l'exploit d'illustrer un des récits de Scary Stories to Tell in the Dark (1981) des décennies avant l'adaptation officielle de 2019 : celui avec la femme se faisant infecter la joue et voyant des d'araignées sortir de sa plaie.

Il n'y a que l'autel rituel de la fin qui fait qu'on ignore si la nouvelle femme du héros l'a érigé pour se protéger ou si elle était carrément dans le coup depuis le début ...

Un chien andalou
7.2

Un chien andalou (1929)

16 min. Sortie : 6 juin 1929. Fantastique, Épouvante-Horreur, Muet

Court-métrage de Luis Buñuel

Darevenin a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 10 mars 2021 en ligne :
https://www.youtube.com/watch?v=cB7gd_t6WMQ

Ce n'est rien de plus qu'un rêve fiévreux surréaliste mis en scène d'après l'esthétisme de Dali. Ça n'aurait donc aucun sens que j'essaye de l'expliquer, je vous laisse l'interpréter comme vous voulez.
J'ai bien aimé mais pas tout compris, à part peut-être que c'est un manifeste de surréalisme et d'effets spéciaux techniques d'époque (on retient le film surtout à cause de l'œil tranché).

Blade Runner 2049
7.4

Blade Runner 2049 (2017)

2 h 44 min. Sortie : 4 octobre 2017 (France). Science-fiction, Drame, Policier

Film de Denis Villeneuve

Darevenin a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 11 mars en Blu-Ray :

Bien que n'ayant pas vu le 1er Blade Runner depuis des lustres, cette suite est en bien digne puisqu'il est tout aussi science-fiction contemplative que dans l'original de Ridley Scott.

La force du film est surtout dans les décors assez vivants (bien que probablement majoritairement en 3D, l'illusion est parfaite comme pour les réplicants et les humains) mais bien sûr dans sa version des réplicants.

Alors que ces androïdes et leurs homologues hologrammes étaient perçus comme une menace dans Blade Runner de Scott, dans le 2049 de Denis Villeneuve ils sont montrés comme presque de potentiels meilleurs humains que les humains : rien que les scènes où l'hologramme Joi est capable de sentir les gouttes de pluie surpasse de loin celle où Gally est qualifiée de "personne la plus humaine que je connaisse" dans Alita: Batte Angel de Rodriguez.

Ryan Gosling n'est peut-être pas le meilleur acteur de tous les temps, mais comme il est censé jouer un agent K réplicant, on ne peut pas tellement critiquer.

Les personnages de Luv et de Niander Wallace (chefs de Wallace Corporation) me fascinent et m'effraient : sont-ils des humains cinglés avec des prothèses cybernétiques (surtout Niander qui semble aveugle et se prend pour Dieu) ou bien des réplicants détraqués par une logique corporatiste ?

C'est aussi avec Decker vieux (Harrison Ford) qui est certes peu actif mais important pour l'intrigue que le film fait poser d'autres questions : Blade Runner 2049 tient-il compte des 1ères versions de Blade Runner ou du Director's Cut de Ridley Scott ?

Après, je ne spolierais pas trop, je dirais juste que le film aurait pu s'appeler "Les androïdes pleurent-ils des larmes électriques ?", ce à quoi je répondrais qu'ils pleurent des larmes humaines et que certains rêvent non pas de moutons électriques mais de mourir pour la bonne cause ...

Dragon Lord
6.4

Dragon Lord (1982)

Lung siu yeh

1 h 42 min. Sortie : 21 janvier 1982 (Hong Kong). Aventure, Arts martiaux

Film de Jackie Chan

Darevenin a mis 7/10.

Annotation :

Jackie Chan Challenge #25 !
Vu en DVD le 15 mars.

Similaire à la Hyène Intrépide et à La Danse du Lion puisque l'action se situe à proximité de temples dans la campagne chinoise période fin XIXe-début XXe siècle.

Du coup peu de choses à dire, à part que les persos sont vraiment immatures et gaffeurs en comparaison (et pourquoi on appelle un Chinois "Cowboy" alors qu'il n'a jamais été au Far West américain ?). Mais les voir lutter contre des voleurs de patrimoine les fait évoluer en bien. C'est quand même ce film qui a pondu les mythiques scènes du toit de tuiles perforé de lances ou du combat final contre un méchant barbu/moustachu en tenue orange et à l'œil vitreux.

Ce dernier est d'ailleurs un des adversaires les plus redoutables des persos incarnés par Jackie, à un point où on se demande comment Dragon n'est pas vaincu après plusieurs tatanes très fortes. Mais comme d'hab' il finit par l'avoir à l'usure et après une forte détermination.

En revanche, j'aurais aimé que les wikis français et anglais m'expliquent mieux les parties de sport. Parce que je ne savais que ce genre de badminton/foot qui se joue avec les pieds s'appelle "plumfoot" ou "Jianzi".

Tout comme je ne sais pas ce qu'est ce mix de rugby et pyramide humaine pour la chasse à l'œuf doré avec des airs de Jeux Olympiques et de cérémonie religieuse polythéiste (dans la scène de fin).

Le manque de contexte est assez dommage dans ce genre de films de Jackie, d'autant que le côté culturel était assez intéressant.

Pirates
6.5

Pirates (1986)

2 h 01 min. Sortie : 8 mai 1986 (France). Aventure, Comédie

Film de Roman Polanski

Darevenin a mis 7/10.

Annotation :

Enfin vu à 100 % en DVD le 16 mars 2021 (la dernière fois, c'était en 2017 et j'avais loupé le début et la fin).

Je reconnais bien Polanski niveau rythme et enchainement, pour le reste c'est du film de pirates assez classique à quelques détails près (notamment des scènes de viol qui feraient polémique aujourd'hui).

On retrouve bien sûr le côté anarchiste de la piraterie avec l'île du capitaine Red qui festoie au rhum après avoir pris le navire Le Neptune des griffes du terrible capitaine espagnol Don Alfonso.

Mais en même temps, on s'éloigne des autres de pirates car les deux héros (Capitaine Red et La Grenouille) obtiennent certes leur trésor (pas un coffre de doublons mais un trône d'or) mais finissent sur un petit rafiot fragile perdu au milieu de l'océan après avoir perdu leur équipage et l'amour de leur vie.

Le film finit plus sur une maigre consolation qu'autre chose.
À ranger avec L'Île aux pirates et Les Pirates des Caraïbes.

L'Enfer des zombies
6.4

L'Enfer des zombies (1979)

Zombi 2

1 h 31 min. Sortie : 13 février 1980 (France). Épouvante-Horreur

Film de Lucio Fulci

Darevenin a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 18 mars en Blu-Ray (version 91 au lieu de 87 minutes).

Je m'attendais à du Romero à l'italienne (puisque ça s'appelle Zombi 2 à la base). Mais c'est plus un film de zombies anthropophages ressuscités par le vaudou donc plus surnaturels.

Bien que New York soit la scène de début et de fin, la majorité du film se passe dans les Antilles du culte vaudou, dans un atmosphère musicale de tamtams rituels et de chants d'agonies.

Il y a bien des scènes de grignotage d'humains, mais c'est principalement de la carotide. Les grignotages sont d'ailleurs mieux réussis que les maquillages de zombies, même si on est gratifiés de têtes camardes et rongées par les vers (et dont les défauts au niveau des yeux sont toujours mieux cachées que dans "Le Manoir de la Terreur" d'Andrea Bianchi (1981)).

La célèbre scène des zombies assis mangeant un cadavre frais vient de ce film (et la victime est en fait une femme, auparavant éborgnée par un débris d'une porte en bois cassée).

Je comprends mieux pourquoi le film fait partie de la "Trilogie des morts-vivants" de Fulci (avec "L'au-delà" et "Frayeurs", qui ont aussi une musique similaire), puisqu'il n'y a pas d'explication bactériologique à l'épidémie de zombies malgré le respect des codes roméroriens de la chose (une morsure transforme en zombie, tuer le zombie d'une balle dans la tête, le côté viral, décomposition, etc.)

Quelques défauts cependant : une scène kitsch mélangeant "Nichons-ville", zombie sous l'eau et requin + des persos qui ont l'air idiots à se faire avoir si facilement par les morts-vivants, à un point qu'on lève les yeux vers le ciel.

Le tout était certes moins effrayant que je ne le pensais, mais ça me convient (j'avoue que 1 minutes de scènes de grignotage dans un Romero m'effraie et me traumatise mille fois plus qu'un Fulci).

Birds of Prey (et la Fantabuleuse Histoire de Harley Quinn)
5.1

Birds of Prey (et la Fantabuleuse Histoire de Harley Quinn) (2020)

Birds of Prey (And the Fantabulous Emancipation of One Harley Quinn)

1 h 49 min. Sortie : 5 février 2020 (France). Action, Aventure, Policier

Film de Cathy Yan

Darevenin a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 22 mars en DVD.

Plus un film Harley Quinn que Birds of Prey, et il faut de surcroit avoir un minimum de connaissances dans l'univers de Batman et Gotham pour comprendre toutes les références (exemple : Cassandra Cain, c'est Batgirl deuxième du nom).

Bon, on trouvera pas forcément le féminisme du film toujours convaincant (ou du moins, les gros machos de service semblent exagérés tout comme les vilains Black Mask et Zsasz) mais les Birds of Prey restent assez convaincantes (bien que Huntress soit un peu ridiculisée par rapport au comics).

Harley Quinn par Margot Robbie est ici plus un compromis entre les comic books d'aujourd'hui et d'hier, malgré des allures de Deadpool à la DC. Mais ce Gotham même sans Batman et Robin est intéressant car on retrouve ce mélange de macabre et d'extravagance qu'on retrouve dans les aventures régulières du Chevalier Noir.

Bref, ici les Birds of Prey sont comme toujours les Protectrices un peu discrètes de Gotham.

La fin de Black Mask était un peu facile et abrupte cependant, je ne le nie pas ...

Highlander III
3.5

Highlander III (1994)

Highlander III: The Sorcerer

1 h 39 min. Sortie : 18 janvier 1995 (France). Fantastique, Science-fiction, Action

Film de Andrew Morahan

Darevenin a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Revu le 25 mars 2021 (le jour de mes 30 ans !) en DVD.

Un peu mieux que dans mon souvenir vu que j'avais vu d'abord la version américaine. La version française rajoute une intro de Christophe Lambert et enlève la typo du "The End ?" à la fin (dommage, c'était une bonne idée)

Le coup de l'illusion pour voler l'épée de son adversaire passe mieux qu'au premier visionnage mais il reste des scènes qui me semblent bizarres : les transformations de Kane en oiseau sont-elles une illusion ou un autre pouvoir magique ?

Reste aussi le problème de la continuité : si le 3 veut être la suite directe du 1er film, il s'emmêle les pinceaux avec les identités de Connor MacLeod, dont l'alias Russell Nash est tantôt "prédécesseur" et suivant.

Même si la scène de l'asile est loin d'être ma préférée, heureusement la scène du combat dans le centre culturel japonais de New York est mieux que dans mon souvenir.

Je suis juste un peu déçu du combat final : il est bon mais y a un geste d'épée de MacLeod qui est répété au moins 8 fois et lui donne l'air idiot.

Mais le film aura le mérite d'avoir une bonne ambiance, de bons décors détaillés, un bon rythme malgré des combats moyens, une continuité mise à l'épreuve et des répliques peu recherchées. Au moins, il y a des scènes en Écosse avec un bon rock rappelant le temps du Clan des MacLeod.

Highlander 3 n'est certes pas au niveau de l'original, mais comparé au 2 et à Endgame et surtout The Source, il fait partie (avec Soif de Vengeance) de ces films faits "avec le cœur, la croix et le fer" ;)

Notre homme Flint
6.2

Notre homme Flint (1966)

Our Man Flint

1 h 48 min. Sortie : 30 mars 1966 (France). Action, Aventure, Comédie

Film de Daniel Mann

Darevenin a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 28 mars en DVD.

Dépeint en partie comme "comique", de par son côté prédécesseur de Austin Powers, c'est en fait un hommage extravagant et esthétique à James Bond.

Le "comique" étant le fait que Flint est presque un Gary Stu autodidacte avec des gadgets multifonctions et 5 femmes pour lui tout seul. Pour le reste, le souci du détail du film le rend plutôt sérieux pour un film d'action/aventure/espionnage.

Et malgré des sbires fans de bouillabaisse marseillaise, les antagonistes ne sont pas des grou-grou méchants très méchants, mais des scientifiques persuadés d'agir pour le bien de l'humanité. Le vrai problème est qu'ils menacent le monde avec le dérèglement climatique et en asservissant les femmes aux tâches de plaisir sexuelle.

Même Flint, pourtant en relation libre avec 5 femmes, ne semble pas aimer l'asservissement de ces dernières et est répugné par les méthodes des scientifiques qui sont pourtant raisonnables quand il s'agit de se rendre pour évite la perte de leur savoir (qu'ils perdront de toute façon, mais pas à cause de Flint ou des gouvernements mondiaux).

En somme, c'est un Bond à l'américaine.

En Angleterre occupée
6.6

En Angleterre occupée (1966)

It Happened Here

1 h 37 min. Sortie : 17 mai 1965 (France). Drame, Guerre, Science-fiction

Film de Kevin Brownlow et Andrew Mollo

Darevenin a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 31/03/2021 en DVD.

Uchronie dans laquelle le Royaume-Uni a été occupé par les Nazis de 1940 à 1944 après la défaite de Dunkerque. Cette fiction tient à montrer que le cauchemar fasciste et national-socialiste aurait pu s'implanter en Angleterre meurtrie par l'occupant allemand, à cause d'une collaboration de la part de la British Union of Fascists de Mosley métamorphosée en Action Immédiate.

Pauline Murray, originaire de Salisbury, connaît toutes les étapes horribles du nazisme : exode des civils, adhésion obligatoire au nazisme, vision de l'occupant profitant impunément de Londres, antisémitisme, anti-bolchevisme, révisionnisme (les Nazis créent un faux sentiment d'union germano-britannique autour de Waterloo 1815, la Trêve de Noël 1914 et la bataille de Cable Street 1936 - où des Anglais de toutes origines et convictions avaient battu des fachos venus terroriser un quartier juif - mais les fachos au pouvoir font croire que Cable Street était une victoire de Mosley).

Ce rêve terrifiant n'en finit pas pour Pauline, qui voit ses amis se faire arrêter pour opinions de résistance : "Le fascisme est une maladie de l'esprit. Et le pire, c'est que pour le combattre, il faut utiliser des méthodes de fascistes."

Pauline avait rejoint Action Immédiate par pression, mais aussi parce des résistants britanniques avaient tués ses voisins par accident. Son ami le Dr Fletcher réplique : "Les actions des partisans et des fascistes sont les mêmes, mais seules leurs convictions les différencient." (ou un truc du genre).

Mais Pauline comprend vite que les collabos sont pires que les résistants puisqu'ils veulent supprimer aussi des "indésirables" et des "inutiles", y compris des enfants.

Alors que la Résistance britannique encercle Gloucester et fusille du SS anglais, Pauline est d'abord arrêtée par les nazis pour avoir protesté contre la Shoah à l'anglaise, mais la Résistance la délivre pour soigner ses blessés. Pour Pauline et les Anglais Libres, c'est le début de l'espoir d'une Libération contre en France en 1944 dans la réalité.

Elle réconforte les blessés en disant : "Ça va aller".

Panic sur Florida Beach
7.2

Panic sur Florida Beach (1993)

Matinee

1 h 39 min. Sortie : 28 juillet 1993 (France). Comédie dramatique

Film de Joe Dante

Darevenin a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 3 avril 2021 (Confinement III - jour 1) en DVD.

Vrai hommage aux films de SF des années 60 et parodie de l'hystérie collective et de la peur de l'apocalypse nucléaire (contexte de la Crise des missiles cubains).

C'est dans ce contexte que Laurence Woolsey veut sortir son dernier film "Mant" dans une salle de ciné modifiée pour favoriser l'immersion dans l'épouvante/SF.

Et y a pas à dire, le comique de situation marche bien quand on voit les réactions nerveuses du public et du gérant de cinéma prêt à aller dans l'abri nucléaire de son cinoche x)

Lesdits effets spéciaux de son film sont magnifiques même si ceux de Woolsey ne correspondent pas forcément à l'époque, et en partie gérés avec plus ou moins de brio par un blouson noir nommé Harvey (qu'on pourrait aussi appeler "Johnny Pedo" car c'est aussi un délinquant dégénéré qui lorgne sur les collégiennes, heureusement il obtient sa juste punition à la fin).

Le film de Dante m'a aussi rappelé un autre film sur le monde du cinéma et sur l'hystérie collective : "Le Jour du Fléau" de John Schlesinger en 1975 (mais l'émeute est à Hollywood années 30 au lieu de Key West / Floride 1962). Mais le film de Dante est plus grand public mais tout aussi mémorable car fait avec la musique de Jerry Goldsmith et traitant d'autres thèmes attachants (l'enfance, la vie de famille militaire, la cinéphilie, etc.)

Enfin, le film est une véritable inception, puisque Woolsey dit provoquer la terreur dans ces films pour les gens la surmontent et constate que la belle vie existe encore en comparaison, tels les hommes des cavernes aux débuts des temps.

"Regarde bien les mammouths" comme disait Woolsey ;)

Attention au Blob !
4.3

Attention au Blob ! (1972)

Beware ! The Blob

1 h 31 min. Sortie : 26 mars 1975 (France). Comédie, Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de Larry Hagman

Darevenin a mis 5/10.

Annotation :

Vu le 5 avril en Blu-Ray (1h26 avec une partie en VOSTFR au lieu de 1h23).

Même si ça se veut parodique ou comique (malgré un type en costume de gorille) du style "Blobi-boulga au pays des hippies", c'est pas terrible au niveau comique ou épouvante, ni même vraiment niveau effets spéciaux (peu d'améliorations depuis la version de 1958). Sans parler de la VF un peu caricaturale envers Chester et Marion (le couple afro-américain du début).

Le seul bon point est son respect des essentiels d'un film Le Blob : des jeunes héros, le gouvernement dépassé, le blob rouge ou rose qui mange des gens avec le froid pour point faible.

La Grève
7.6

La Grève (1925)

Stachka

1 h 22 min. Sortie : 25 octobre 1925 (France). Drame, Muet

Film de Sergueï Eisenstein

Darevenin a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 6 avril 2021 en DVD (version restaurée 1969 avec bruitages rajoutés).

Film de propagande communiste montrant la répression d'ouvriers grévistes en 1912 par les tsaristes et leur police secrète (ironique quand on sait que le KGB faisait pareil après 1917).

Si la vision d'actionnaires ventrus sans compassion pour leurs salariés et faisant appel aux forces de l'ordre voire à des saboteurs semble presque faire échos à la répression de manifestants, de gilets jaunes et d'anarchistes de nos jours, ça passe un peu mal quand on sait que des grèves étaient aussi réprimés violemment sous l'URSS pourtant "du côté des travailleurs" (exemple : répression de la grève de Vitchouga sous Staline :
http://alencontre.org/societe/histoire/histoire-urss-une-greve-ouvriere-dans-la-russie-de-staline-avril-1932-le-soulevement-de-vitchouga-conclusion-iv.html)

Toutefois, il faut quand même reconnaître que Eisenstein était visionnaire pour l'époque surtout en matière de techniques même dans son 1er film assez expérimental (transitions, reflets, symbolisme).

Même si le manichéisme avec les gentils grévistes poussés à la faim et à la mort par les très très méchants capitalistes aidés de l'Okhrana et de clodos peut faire tilter, il faut quand même admettre que cela soulève encore quelques injustices modernes et on ne peut donc qu'avoir de la sympathie pour les grévistes.

Surtout que La Grève n'a pas de happy ending et termine sur un "abattage" dans tous les sens du terme (un bœuf se fait égorger littéralement en direct pendant que les grévistes sont tués par l'armée). Le but étant de montrer à l'ouvrier soviet de 1925 que sa situation est mieux qu'en 1912 et qu'il doit se souvenir de ses acquis.

En somme, cette grève est un équivalent de la Commune de Paris de 1871 : beaucoup d'espoirs brisés et réprimés mais malgré la défaite, l'espoir d'une vie meilleure demeure.

Darevenin

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