Craignos Awards 2011

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Le champion toutes catégories. Il a eu droit à tout : bullshit marketing, communication uniquement sur le solo qui pue des pieds, pack de pré-commande pour gogos, online pass sur consoles (défectueux dès la sortie !), serveurs en carton recyclé qui ont plié pendant le lancement, et puis surtout Origin et Battlelog, deux innovations qui lui valent la première place haut la main. Devoir installer un programme résident et passer par son browser pour lancer une partie, l'excellence made by EA.

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Le runner-up de chez Ubi Soft, mais aussi le puissant symbole de l'infiltration anale drue que faire subir la société aux joueurs PC. Fourni en DRM nauséabond, retard et bugs de lancement, et promesses d'optimisation non respectées. Rien que du très classique, mais From Dust a bien mérité sa seconde place grâce à un battage médiatique en forme de gros doigt d'honneur au pécéistes. Vous êtes tous des pirates de toute façon, deal with it.

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Le petit chouchou du jury. Warner a réussi ce que d'autres sociétés ne faisaient que rêver : faire payer un pass aux joueurs, idée déjà insane in the membrane à la base, mais cette fois-ci concernant la partie solo du titre. On prend un personnage de l'aventure, on le supprime (tout en laissant ses défis sur la zone de jeu, histoire d'appâter le joueur, mmm'voyez ?), et on fait raquer les gens qui auraient l'idée saugrenue de vouloir jouer à la campagne solo complète. Du génie pur.

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Rien que du très classique pour celui-ci, mais on ne peut qu'applaudir des deux moignons face à tant de rebondissements. Il y a déjà les 30€ de skins d'armes disponibles dès la sortie du jeu. Et puis il y a le season pass pour avoir tous les DLCs du jeu à prix réduit, notamment les maps et les améliorations qui ont été retirées du jeu à la dernière minute. Et ensuite on met les premières fournées de maps à disposition des joueurs gratuitement, et on offre un peu de vaseline à ceux qui ont raqué.

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EA en forme cette année. Le premier Alice, remasterisé en HD, devait être soit-disant un jeu XLA offert aux joueurs qui achèteraient Madness Returns. A l'arrivée, pas de jeu XLA, mais un pack payant via online pass qu'on ne peut lancer qu'avec Madness Returns, avec des achievements partagés évidemment histoire de bien baiser tout le monde. Bonus : des robes offertes en pré-commande histoire de rendre le jeu plus simple.

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Un petit coup de coeur du jury pour cette manière astucieuse de court-circuiter le marché de l'occasion en rendant impossible la réinitialisation des sauvegardes. Du Crapcom comme on l'aime, cependant on aurait aimé les voir aller un peu plus loin. L'effort est louable ceci dit, mais attention au retour de bâton.

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Avant le superbe coup du solo pass pour Arkham City, Warner s'était fait les dents sur F.3.A.R. en créant un véritable clusterfuck à base de online passes valables dans certaines régions du monde et pas d'autres, impossibles à acheter sur le PSN dans un premier temps, et en fournissant avec le jeu un super.manuel.de.deux.putains.de.pages pour des raisons d'économ... d'écologie (une mode qui a bien évidemment pris comme un feu de forêt estival dans les Landes). La grande classe.

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Saluons l'entrée du petit Square-Enix au sein du club des pourris. Un début très discret, à base de mission supprimée de l'aventure principale pour être proposée en bonus de pré-commande, ou de bonus simplifiant grandement la vie du joueur dans l'édition collector, plutôt carré et efficace. Un nouveau talent très prometteur à suivre de près.

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Petite forme pour Crapcom cette année. Sortir une nouvelle version d'un jeu de baston même pas un an après la précédente, c'est bien, mais ça sent un peu le réchauffé. Alors on se consolera en se disant qu'ils ont bien pensé à ne pas inclure les personnages sortis en DLC entre-temps, et on retrouvera bientôt des dizaines de palette swaps vendus 80Cts sur le marché, mais le coeur n'y est pas. Ils n'essayent même plus de cacher aux joueurs qu'ils se foutent de leur gueule, c'est triste.

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On a eu peur. On pensait vraiment que Activision n'intégrerait pas le classement cette année, mais heureusement pour nous leur capacité à courir après le fric demeure intacte. Leur dernière trouvaille en date, Call of Duty Elite, leur permettant d'attaquer directement le porte-monnaie des pigeons sans passer par les intermédiaires Sony et Microsoft, a le mérite d'être intelligente, mais on attend quelque chose de plus diabolique pour l'année prochaine.

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Le jury était étonné de le retrouver sur le banc des nominés cette année. Il faut avouer que de la part d'un éditeur habitué à sortir des jeux moins chers et à les fournir en DLCs de qualité, intégrer ce classement paraissait inespéré, et pourtant, avec ces enquêtes retirées au dernier moment et proposées en bonus de pré-commande, ce scandale des crunch times et la dissolution de Team Bondi dans la foulée, Rockstar fait preuve d'une grande bonne volonté. Une belle rédemption, rouge et mortelle.

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Soyez patient pour y jouer sur Xbox, car Namco, plutôt énervé après une sombre histoire de DRM retiré à la dernière minute, a décidé d'aller faire sa pleureuse face à la Justice pour récupérer les droits de distribution du jeu sur consoles. Toute cette haine parce qu'un certain Adam Kicinski, de la société-mère de CDProjekt, aurait fait un joli doigt d'honneur médiatique aux japonais avant d'aider les développeurs à se tourner vers un nouvel éditeur (THQ). Watch out, we got a badass over here.

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On attendait un peu plus d'inventivité de la part de Naughty Dog et Sony cette année. Certes, les développeurs s'ouvrent à la modernité et s'alignent avec la concurrence en proposant un season pass, mais entre les skins d'armes et de personnages et les map packs pour le multijoueur on nage malgré tout dans un trop grand classicisme.

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Quel dommage pour les petits gars de chez Bethesda. On pensait qu'ils tenaient le bon bout en sortant un jeu fini à la pisse, avec des versions consoles sabotées par Splash Damage, et un mode online injouable. On jubilait intérieurement de voir tout ce bullshit marketing, ces damage controls, et surtout ces promesses de patch sur consoles (du grand art). Malheureusement les joueurs se sont rapidement désintéressés et le jeu a bidé avant que cette affaire n'arrive à son terme. Un vrai gâchis.

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Un bon bullshit marketing comme on les aime. Entre le développement digne des Feux de l'Amour, la grande gueule de Randy Pitchford et la surmédiatisation du titre, on s'attendait légitimement à un bon gros caca fumant à l'arrivée, et sur ce point le titre ne déçoit pas.

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On apprécie le super boulot fourni par Ubi pour plomber le jeu. Alors que les joueurs PC le réclament à corps et à cris, le titre n'a pas toujours pas de date de sortie prévue sur ce support. On lui laisse donc une place d'honneur avec cette communication de seconde zone à deux semaines de Noël, et on lui donne rendez-vous en 2012 pour le deuxième effet Kiss Cool, featuring mauvaise foi, annonce de l'annulation de la version PC, et damage controls en polystyrène concernant les faibles ventes.

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Pas vraiment une palme, plutôt un lot de consolation. Valve, habituée à interagir avec sa communauté (pure folie), a jugé bon cette année de mettre en place un gros ARG afin de mieux lancer Portal 2. Une véritable catastrophe, qui s'est soldée par une rage des clients qui estimaient que tout leur était dû (pure folie). Bien fait pour Valve, ils n'avaient pas à oublier la Sainte Maxime : "Il ne faut pas prendre les joueurs pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont".