Polars des années 2000

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Guy Ritchie en pleine forme, ça donne un polar plus clippesque et sur-vitaminé que jamais. Le délire est assumé, les acteurs s'éclatent grave à incarner des persos pittoresques, les situations sont gentiment bouffonnes, la BO est cool. Tonique et sympa.

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Bien truculent, original, avec des séquences d'action tendues, une ambiance de Western moderne : http://www.senscritique.com/film/Way_of_the_Gun/critique/5148239

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Pour son premier film, A Dominik signe le biopic atypique et dérangeant d'un psychopathe pas comme les autres. Rentrer dans la tête d'un homme dérangé comme Chopper, sujet à la paranoïa, la mythomanie, la violence bête et méchante, est un défi difficile. Le récit oscille de manière bluffante entre violence traumatisante et burlesque. Certains passages sont insoutenables, d'autres font pouffer de rire.
Une liberté de ton étonnante qui permet d'aborder de manière fraîche des sujets comme l'univers carcéral et sa violence inhérente, l'inaptitude à trouver sa place dans la société (belle citation de Taxi Driver: Chopper marchant au ralenti dans la rue, anonyme comme Travis Bickle), la fascination médiatique autour du criminel (les thématiques de "L'assassinat de Jesse James" sont bel et bien en germes). Performance hallucinante d'Eric Bana.

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Denzel Wasington se taille la part du lion dans ce bon film de studio, polar efficace et assez radical. Un rôle de flic pourri bigger than life, charismatique et avec une absence terrible de scrupules. Le duo mentor/rookie avec Ethan Hawke est particulièrement bien opéré.
Bonne réalisation du faiseur Antoine Fuqua, mais surtout un excellent scénario de David Ayer, qui rend cette journée d'initiation qui vire au cauchemar prenante et fluide. Oscar mérité pour Denzel Washington.

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Un beau film de gangsters à l'ancienne: http://www.senscritique.com/film/Les_Sentiers_de_la_perdition/critique/17607551

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Premier gros film de studio pour Nolan, du bon boulot, formellement superbe et bien pensé.
L'insomnie du héros permet d'aborder l'intrigue de manière originale. L'agressivité progressive du montage et de la photographie illustrent à merveille sa condition particulière, sa confusion mentale. Les scènes de courses-poursuites prennent appui de manière très habile sur l'environnement de l'Alaska, que ce soit la traque dans les roches et le brouillard, ou la course sur les tronçons d'arbres qui flottent.
Al Pacino livre une composition forte et marquante en flic insomniaque rongé par la culpabilité et la fatigue. Robin Williams est étonnant et juste en psychopathe manipulateur, brute qui se cache sous des allures de Mr.Tout-le-monde.
Conventionnel mais fissuré de l'intérieur par l'originalité de l'approche de Nolan. Super intéressant.

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Spike Lee et Edward Norton, très inspirés, livre un drame urbain post 9/11 franchement puissant: http://www.senscritique.com/film/La_25eme_Heure/critique/4309374

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Dans d'autres mains, une petite série B, chez Friedkin une chasse à l'homme dantesque, un chef d'oeuvre du Survival. Dans la nature sauvage, dans la jungle urbaine, les spécialistes de la mort s'affrontent avec inventivité et hargne, à mains nues, à coups d'armes improvisées, sans la moindre pitié.
La mise en scène et le montage sont limpides, concis et puissants au possible. Oui, la traque est palpitante mais surtout Friedkin arrive en deux trois plans à approfondir ses personnages, à faire vivre leurs traumas. L'ouverture est à ce titre imparable: un gros plan sur les yeux hallucinés du soldat Benicio Del Toro, puis cut sur un village en flammes. En deux plans, le traumatisme d'un homme, l'enfer sur terre, tout est dit.
Avec une économie d'effets qui décuple sa puissance évocatrice, on devine derrière l'affrontement entre Tommy Lee Jones et Benicio Del Toro, tous deux au sommet de leur charisme, une relation brisée de père-fils et une allégorie biblique du sacrifice d'Abraham et de son enfant au nom d'un Dieu injuste. Et quand le sous-texte est appuyé par la voix rocailleuse de Johnny Cash et de son "The Man Comes Around", impossible de résister.
Porté par une mise en scène minutieuse et un sens de l'espace brillant qui met à l'amende tout le monde (si ce n'est le grand McTiernan), plus des combats d'un réalisme hardcore, Traqué est un Actioner subtil et radical à la fois. Putain de film!!

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Encore une formidable démonstration de virtuosité pour McTiernan, avec un thriller militaire à la Rashomon. Une intrigue dense et prenante, complexe jusqu'à l'absurdité.
Les acteurs sont bons, John Travolta et Samuel L.Jackson ont la Fuck You attitude adéquate, et surtout la réal est à se décrocher la mâchoire.
Cadrages inventifs, mouvements de caméra d'une fluidité hallucinante, découpage lisible et acéré multipliant des raccords dans le mouvement audacieux et brillants, c'est une leçon de maître.

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Polar brut par excellence. La mise en scène et le montage sont incroyables de nervosité et de puissance. La filiation avec le Friedkin de French Connection est évidente et magnifiquement tenue: l'aspect documentaire caméra à l'épaule fait plus que mettre une baffe monumentale au spectateur (l'intro traumatisante), il rend palpable les sentiments les plus intimes des personnages, flics en roue libre lancés dans une quête viscérale et éprouvante.
Ray Liotta trouve le rôle de sa vie (avec celui des Affranchis), transfiguré physiquement pour mieux incarner un bad lieutenant qui fera date. Joe Carnahan, pour son premier film, fait preuve d'une énergie folle et livre un portrait dense et complexe des flics, leur humanité en lutte contre la brutalité et l'injustice inhérente à la profession.

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Bien éloigné du scénario de départ de James Ellroy, le résultat est fade et ne vaut que pour une séquence ou deux. Dont l'excellent monologue d'un Kurt Russel plus grandiloquent et masochiste que jamais, qui envoie chier tout le monde avec la manière.
Réaction appropriée de Mad Dog Ellroy devant le ratage: "Mes couilles! Passez moi mon chèque!"