Séries TV Chinoises - Vues et notées

Annotation :

1ère série chinoise que j'ai visionné et ce fut une très belle découverte. Ma 1ère découverte (personnelle) : j'aime le mandarin ! (ok ça vous intéresse pas et vous avez raison) Deuxièmement : j'aime la manière des auteurs chinois de poser leurs personnages et de les développer, mais aussi leur manière d'intégrer la notion du temps qui passe avec un réalisme presque palpable, j'aime leur écriture qui recours le moins possible aux effets dramaturgiques et même lorsqu'ils les convoquent la réponse des personnages aux éléments perturbateurs est toujours tout en nuance, j'aime le lyrisme contenu des sentiments que nos personnages acceptent avec une grâce qui semble bien n'appartenir qu'à l'âme asiatique.
J'ai vraiment apprécié le personnage féminin principal et son interprète : jeune femme forte, intelligente, résiliante, pragmatique et malgré tout d'une sensibilité poétique. Dès les premières images et ses premiers mots prononcés en voice over elle touché en plein coeur me rappelant des instants, des parfums et des émotions enfouis loin dans la mémoire de la jeune fille que j'ai été un jour...
Bon, vous l'aurez compris j'aime un peu trop cette série pour avoir ici assez de place pour reconnaître aussi ses faiblesses (car elle en a) et vous les découvrirez en la regardant. Mais entre son sujet d'une douceur attachante, ses acteurs frais et souvent très justes, une réalisation qui sait se faire oublier par sa simplicité et son rythme doux et sans prétention et enfin sa BO d'une joliesse sans nom : je ne peux que vous recommander de regarder cet "Amour à sens unique" :D

Annotation :

Partant du postulat de la comédie romantique classique ce Well Intended Love propose de suivre la rencontre d'une jeune comédienne qui se voit annoncer une maladie incurable et d'un jeune et beau PDG. Les premiers épisodes sont honorablement écrit et dirigé : rien de transcendant. Mais rapidement la série prend des allures de soap et mêle intrigues ubuesques, complots vains et enlèvement cousus de fil blancs. La qualité déjà très moyenne se dégrade au fil des épisodes et on regrette presque qu'il y ai une saison 2. Les personnages secondaires sont des prototypes que vous aurez probablement entre-aperçu dans "les feux de l'amour"... Les dialogues sont à l'avenant. Pourquoi ai-je vu les 2 saisons ? Parce que je viens de me découvrir une passion pour le mandarin. J'ai l'impression lorsque j'entends cette langue qu'un chaton me lèche le tympan... Désolé pour l'image ! On a les métaphores qu'on peut ;)

Annotation :

Concept SF intéressant, bien exploité au début de la série. Mais les intrigues et complots entourant l'entreprise sont mal écrits et pénibles à suivre. C'est la 1ère série chinoise où je trouve la lenteur (spécifique aux productions chinoises) contre-productive. Le scénario un peu trop téléphoné rajoute à la lenteur de la réalisation et du montage.
J'ai tenu les 20 premiers épisodes, mais quand je me suis aperçue qu'il m'en restait encore 28 à voir : j'ai fait un mini dépression nerveuse... J'ai fini par regarder les 3 derniers épisodes en diagonale histoire de voir où se trouvait la ligne d'arrivée de nos personnages.
Je n'ai pas très bien compris la fin volontairement flou réservée à nos 2 perso principaux. Si l'un d'entre vous à un éclaircissement utile, je suis preneuse.
Je ne suis, cependant, pas totalement déçue d'avoir passé 20h devant cette série, la belle présence de Deng Lun en valait certainement la peine... ou presque ;)

Annotation :

C'est le premier 10 que je mets pour une série asiatique, et même moi je ne comprends pas vraiment pourquoi...
C'est dire que je vais devoir ramer pour devoir vous donner envie de vous embarquer dans les 44 épisodes de cette série chinoise.
Alors commençons :
- les 4 acteurs principaux sont merveilleux,
- le scénario est (presque) toujours surprenant et très bien écrit,
- la réalisation est en symbiose avec le récit, le montage très surprenant et les enchainements des séquences sont délicats et subtils,
- les intermèdes radiophoniques (sous formes de bulletins météo et routiers) avec les plans aériens de Beijing et l'entrelacs de ses périphériques mettent en perspectives l'immensité tentaculaire de la ville et l'insignifiance des trajectoires de nos 4 héros encore plus marginalisés par ce contraste,
- l'écriture des personnages est loin d'être manichéen, leurs personnalités complexes, parfois contradictoires restent tjrs humains,
- les dialogues oscillent entre spontanéité et tirades plus ciselées restant toujours empreints d'une sincérité qui fait mouche,
- les décors sont choisis avec soin et rendent compte par leur contraste du combat que mènent nos héros : le quartier de vieilles maisons basses et labyrintiques, pauvre mais joyeux et hétéroclyte où vivent le Vieux Fu et sa fille VERSUS le Beijing des grattes ciel modernes, des boutiques de luxe et des foules froide et indifférentes,
- la bande son composés de balades simples et douces sans ostentations,
- Les deux acteurs principaux (Han Tong-Sheng et Deng Lun) sont merveilleux de justesse...
Bref... La série n'est pas parfaite, mais je n'ai pas eu envie de voir ses défauts car ces qualités surpassent ses derniers. J'ai pleuré, j'ai ri, j'ai espéré, j'ai appris, j'ai aimé.. Une série qui m'a fait me sentir vivante, c'est rare... ou presque :)

Annotation :

Hormis les 23ème et 24ème épisodes qui semblent clore le tout de façon bien trop expéditive, cette comédie romantique au rythme confortable est portée essentiellement par ses 2 acteurs principaux. Les arcs secondaires (la soeur et l'amie de l'héroïne) sont moins bien écrits et dans l'ensemble on aurait pu s'en passer où alors il aurait fallu approfondir leur écriture et rendre leurs arcs plus en interaction avec l'arc central. Le scénario bien que forgé sur la trame vu et revu du mariage contractuel n'enchaîne heureusement pas les clichés outranciers de certaines autres séries (chute sur les lèvres du partenaire pour le baiser accidentel, la rivale satanique qui sème le doute dans l'esprit du héros masculin (d'ailleurs les personnages masculins chinois sont souvent bien moins "stupides" que ceux des drama coréens par exemple), etc)
La structure narrative à des parfums de la série coréenne "Because this is my first life". Mais l'écart entre les deux séries est assez notable pour ne pas crier au plagiat. A l'image, on retrouve malheureusement l'esthétique "pub pour yahourt", la réalisation est académique et la musique bien trop présente à mon goût. Mais malgré ses faiblesses, fréquentes dans les séries romantiques, le ton, le sentiment de légèreté et un lead couple adorablement maladroit donne souvent à cette jolie petite série les qualités de son titre "Perfect and Casual".
Hormis cela, j'avoue que j'aimerai voir plus de séries chinoises, dommage que les plateformes disponibles en France ne mettent presque en avant que le genre romantique. A quand une plus grande diversité d'oeuvres (policier, action, thriller, aventure, historique (sans romance), drame, horreur, biopic, etc) ? Je suis les sorties mensuelles sur plusieurs chaînes youtube et bcp de genres de séries différents sont produites, dommage qu'elles n'arrivent pas jusqu'à nous.
Bref, je vous laisse en compagnie de Wei Zhe Ming (parfait dans son personnage de prof de statistiques imperméable aux émotions) et de Xu Ruo Han (adorable dans son personnage de jeune étudiante lumineuse et sensible), à vous de voir s'ils méritent que vous passiez les presque 24h, que dure la série, en leur compagnie... ou presque :)

Annotation :

Vous aimez les intrigues policières, les complots politiques et les romances sur fond historique ? Cette série est pour vous.
Les 4 perso principaux sont réunis autour d'une enquête qui va les lancer sur les routes de la Chine du 6e siècle pour dénouer les fils d'un complot visant à renverser la famille impériale. Une jeune fille experte en botanique, un jeune homme intrépide en mal d'aventure, un jeune Prince épris de justice et une jeune femme (déguisée en homme) enquêtrice au bureau royal vont se trouver réuni par la force des événements et bientôt aussi par l'amitié.
Les 2 acteurs principaux sont pour beaucoup dans le charme de la série. Les costumes et les décors sont agréables. L'avancement de l'intrigue ne repose pas sur les malentendus et les omissions de communication. Les scènes de combats sont bien chorégraphiées.
Cependant, la série peine à convaincre sur son aspect "policier/thriller". La résolution des enquêtes est maladroite et les indices, apportées à la hâte, le sont souvent de manière artificielle. L'arc principal concernant le complot est mal développé et se dénoue laborieusement lors de 2 épisodes verbeux et mal mis en scène (30 et 31).
De plus, la série perd de son souffle dans le dernier tiers. La réalisation, malgré quelques jolis moments (souvent romantiques) est peu inventive et ne soutient pas le suspens que mériterait une série à intrigue. Le rythme est bon dans le 1er tiers mais ralenti ensuite par un montage paresseux pour étirer des scènes qui auraient mérités plus de nervosité.
Dans l'ensemble c'est une jolie série qui réussie mieux son arc romantique que son arc policier. L'alchimie entre les 2 acteurs principaux apporte du charme mais ne suffit pas à compenser les manques du scénario. Même si on a là une oeuvre sortant des sentiers battus et qui ne compte pas sur les clichés habituels (triangle amoureux, rivale toxique, héros machiste,...) pour faire avancer son histoire, cela ne suffit pas à rendre cette série inoubliable.
Au final il ne manquait pas grand chose pour en faire une oeuvre plus homogène et se hisser au dessus de la moyenne.
Mais n'hésitez pas à suivre cette Sherlock en jupons, son rêve de vengeance et ses 4 acolytes, vous pourrez peut être y découvrir des qualités qui m'ont échappé ou, mieux encore : trouver que j'ai complètement tort... ou presque.

Annotation :

Les décors, les costumes et la réalisation (parfois) sont vraiment agréables. Mais cela ne suffit pas à sauver cette production dont la narration est bâclée. Les personnages sont, presque tous, aussi détestables les uns que les autres et les revirements caricaturaux de situations sont vraiment indigestes. On ne s'attache à rien dans ce huis clos entre hystériques et manipulateurs de pacotilles. On a très vite envie qu'une intoxication alimentaire générale leur fasse cesser leur petites combines et leurs chamailleries d'enfants gâtés qui dérapent. Le tout se ressout par un twist vite expédié du genre "Savez vous que je faisais semblant car je savais qu'ils savaient mais eux ne savaient pas que je savais ?" Les personnages restent presque tous statiques niveau évolution (sauf 1). On les laisse dans l'état d'hystérico-nombrilistes-capricieux dans lequel on les avait trouvé au départ. Si cette saison est l'amorce d'une saison 2, elle est si mal construite qu'elle ne justifie pas d'attendre un an pour voir une suite quelconque. Je mets un 4/10 pour les équipes techniques et les artisans de l'ombre sans qui les images ne seraient pas aussi belles. Et ici ils sont les seules à mériter toute la reconnaissance... ou presque !

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Brêve série anthologique de 7 épisodes de seulement 25mn chacun, cette mini série chinoise (co-produite par Netflix) est surtout remarquable pour ses ambiances et ses esthétiques visuelles. Chaque épisode baigne dans une atmosphère qui lui est propre et propose quelques beaux moments visuels. Mais si l'esthétique suffisait au spectateur cela se saurait depuis l'âge d'or du cinéma surréaliste (début du vingtième siècle). Ici ce sont les scenari qui pêchent dans l'ensemble. Le premier épisode "Délit de fuite" commençait sur une idée simple et accrocheuse pour finalement finir de manière abrupte sans avoir réellement planté un décor solide à la série. L'épisode 2 "L'immaculée perfection" malgré son visuel mêlant lenteurs et séquences kaléidoscopique s'appauvrit en misant tout sur la sur-esthétisation visuelle noyant son thème du piège de la standardisation. L'épisode 3 "Le chat et la souris" est, malgré son côté foutraque (découpage, séquences, dialogues) et son scénario perché, un épisode intéressant par le refus de miser tout sur une plastique consensuelle. Le 4e épisode "Animaux interdits" est certainement l'épisode le plus réussi entre réalisation et scénario, les deux enfants acteurs sont superbement filmés et le récit se tient par sa finesse et son ambiance pesante mais sans ostentation. Le 5e épisode "Dernier arrêt : le Paradis" s'il n'est pas saisissant sur son fond est une petite pastille mélancolique qui manque malheureusement son ode à l'absurdité de la vie ("à la fin, ne resteront que vos organes"). Le 6ème épisode "Mal d'identité" est réalisé dans un style très conventionnel ce qui ne met pas particulièrement en valeur son propos (vu et revu) sur les réseaux sociaux et de la virtualité avec sa fin trop prévisible. Et enfin le dernier épisode "Tunnel" s'attaque au thème de la perte et de l'enfermement dans une esthétique brut et simple qui convient au ton nihiliste du propos. Dans l'ensemble cette mini série qui aurait pu n'être qu'une copie de Black Miror réussi à se réapproprier les codes du genre sans perdre son identité et son ton asiatique. Même si j'ai trouvé que les sujets n'étaient pas forcément très originaux, leur traitement visuel, la qualité de jeu des comédiens et le ton général porte ce quelque chose de l'âme asiatique que j'aime... ou presque.